• Share
  • Newsletter

    Implications politiques et géostratégiques de la crise post- électorale en Gambie (par Ibrahima Sène)

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Fatima Diop Si nos amis droit de l’hommistes avaient laissé le nouvel élu le temps de prendre possession du pouvoir, il serait loisible, après cela, à tout un chacun, de l’encourager à rendre justice aux victimes de Jammeh. Mais lui demander, avant cela, d’en faire un objectif prioritaire, c’est à la limite lui tendre un piège, qu’il n’a pas su, malheureusement, éviter. Résultat: une perspective de chasser Jammeh du pouvoir par la force s’est dessinée, alors qu’elle était évitable. Dans cette situation, il ne faut pas oublier le voeu souvent brandi par nos deux organisations, de voir notre pays chasser Jammeh militairement, à chaque occasion que les rapports entre nos deux pays se détériorent. Cette fois aussi, n’ont-ils pas agit consciemment pour qu’enfin leur voeu soit exhaussé? Quel est l’objectif réel visé dans une guerre entre le Sénégal et la Gambie? Chasser un Dictateur et créer les conditions de l’avènement d’une République démocratique dans ce Pays? Qui peut y croire sérieusement? Ou bien, c’est, comme dans le cas présent,  » rétablir l’ordre constitutionnel? Tout montre, que c’est vers cela que l’on va à notre corps défendant! Mais dors et déjà, il faudrait se rappeler des conséquences de l’intervention de notre armée en Guinée Bissau pour déloger Ansoumana Mané! Cela n’a- t-il pas été l’occasion pour lui, d’enrôler dans l’armée de Bissau, des milliers de combattants du MFDC, qui jusqu’aujourd’hui, y occupent de fortes positions obligeant les autorités civiles de ce pays à prendre par des pincettes, la question de la rébellion en Casamance? Aujourd’hui, en Gambie, où Salif Sadio dispose de milliers de combattants bien équipés, Jammeh ne va t- il pas les incorporer dans son armée de résistance contre le Sénégal? Alors là, le cas échéant, les conditions militaires ne seraient- elles pas réunies pour regrouper le MFDC de Bissau à Banjul dans le cadre de son objectif stratégique de recréer leur Etat historique, le (GABU) dans le cadre d’un nouvel Etat Indépendant, incluant la Gambie, la Casamance et Bissau? N’est- ce pas cela, l’objectif toujours visé par le MFDC dans sa revendication d’Indépendance de la Casamance? Donc, ceux qui ont toujours poussé à la guerre et qui continuent aujourd’hui, de le faire, ont-ils pris la pleine mesure de ce qu’adviendra le SUD du Sénégal le cas échéant? L’intégrité de notre territoire, et la sauvegarde de nos acquis démocratiques survivront-ils longtemps à une pareille guerre? Cette crise post-électorale en Gambie ne devrait donc pas se résoudre exclusivement par le Sénégal de façon militaire, même si l’ONU lui en donne l’aval. Au contraire, le Sénégal a tout intérêt à ce qu’elle soit obtenue dans un cadre négocié par la CEDEAO, en y impliquant les  » pays du front, que sont Bissau, Conakry et Dakar. C’est dans ce cadre, que la question du MFDC pourrait aussi être résolue efficacement et de manière durable. Tous les  » vat en guerre, au cri des  » droit de l’hommistes, devraient donc se raviser, en prenant en compte, qu’il ne s’agit pas seulement du sort de la démocratie en Gambie, mais aussi de celle au Sénégal, à Bissau, et de celui de notre projet d’intégration sous régionale au sein de la CEDEAO, dont son agenda 2020 de création d’une monnaie commune va mettre fin à notre appartenance à la Zone Franc. Les implications politiques et géostratégiques de cette crise post- électorale à Banjul devraient donc être prises en compte dans toutes nos pistes de réflexion pour la résoudre. Ni le peuple Gambien, encore moins du Sénégal, de Bissau et de la République de Guinée, à plus forte raison notre projet CEDEAO, n’a un intérêt quelconque, dans une guerre entre le Sénégal et la Gambie. Mais les  » amis et autres soutiens du MFDC, et les adversaires de la monnaie commune CEDEAO, trouvent bien leur compte dans une telle guerre fratricide, supposée menée pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays. Notre peuple et nos autorités devraient ensemble relever à la fois les deux terribles défis de sérénité et de lucidité que l’histoire a dressés devant nous. Toute l’Afrique retient son souffle!
    Share

    Leave a Reply

    Your email address will not be published. Required fields are marked *

    Veuillez entrer le résultat : * Le temps imparti est dépassé. Merci de saisir de nouveau le CAPTCHA.

    A propos de nous

    Logitrans est une société spécialisée dans le transport de marchandise (tout type de biens, colis, voitures, camions, conteneurs) par conteneurs à destination de l’Afrique.

    Contact

    Logitrans
    9 avenue Michelet
    93400 Saint-Ouen
    France

    Appelez nous
    +221 78 190 31 31
    +33 6 95 39 89 85