By Mouhamadou Dieng Deux jours après l’attaque au camion-bélier qui a fait 12 morts lundi soir à Berlin, l’enquête se poursuit alors que le principal suspect est toujours recherché. L’événement a par ailleurs ravivé les débats sur les mesures de sécurité à prendre. La chancelière allemande Angela Merkel est notamment visée par des critiques pointant une insuffisante sécurisation des sites très fréquentés. La police allemande recherche toujours activement dans tout le pays un Tunisien dont un papier d’identité a été retrouvé dans le camion-bélier à l’origine de l’attentat. Les enquêteurs ont retrouvé ce document sous le siège du conducteur, dans la cabine du poids lourd qui a délibérément foncé sur des chalets en bois du marché très fréquenté. L’homme, connu sous trois identités et trois âges différents, aurait déposé en avril une demande d’asile en Allemagne. Débouté, il ne serait toutefois pas expulsable. Il serait lié à un réseau de recruteurs présumés de l’EI en Allemagne et considéré comme particulièrement dangereux, selon les journaux Süddeutsche Zeitung et Bild. La Tunisie est l’un des plus gros fournisseurs de combattants étrangers aux mouvements djihadistes. Quelque 5500 Tunisiens sont partis ainsi combattre en Syrie, en Irak ou en Libye.