By Siré Diagne SENENEWS.COM Doudou Ndiaye rose est formel. Considéré comme l’un des plus grands hommes de culture du Sénégal, le charismatique batteur de tam tam rappelle à qui veut l’entendre qu’il ne veut pas d’hommage à titre posthume lorsqu’il ne sera plus de ce monde. Dans le sillage de la célébration de ses 85 ans cette semaine, il l’a encore une fois réaffirmé à travers une interview publiée ce samedi dans le journal Enquête.  » Le problème au Sénégal est que le gens attendent toujours ta mort pour te rendre hommage. Quiconque me le fait, je ne lui pardonnerai pas», dit le vieil homme qui renchérit en ces termes:  » quand je ne serais plus de ce monde, j’attends des uns et des autres des prières (fatiha et 11 likhlass). Et de se désoler ensuite que,  » les autorités à chaque fois que je les rencontre disent que je suis un exemple pour les jeunes, qu’elles sont reconnaissantes pour ce que j’ai fait pour le pays. Mais aucune d’entre elles n’a pensé me rendre hommage de mon vivant. Organiser une journée juste pourrait être salutaire. Je n’ai pas encore la chance d’être dignement célébré par mon pays ». Convaincu qu’il croule sous le poids de l’âge celui qui a conquis le monde avec ses percussions confie qu’il ne peut plus se permettre de sortir dans les soirées publiques :  » j’ai pris ma retraite administrative. Je refuse maintenant d’animer certaines cérémonies. Je ne sors que lors de grands événements. Quand l’Etat a par exemple un invité de marque et le président de la République souhaite que je vienne  » prester, je le fais avec grand plaisir. Mais pratiquement je ne sors plus».