A Bangui, François Hollande annonce la fin de l’opération « Sangaris »
1 janvier 1970 by Logitrans0News
By Mouhamadou Dieng Figé dans sa statue plantée à l’entrée du quartier du KM5, le lieutenant Georges Koudoukou aurait tant de choses à dire à François Hollande, en visite à Bangui vendredi 13 mai après-midi.
Lorsque le chef de l’Etat français est passé devant le monument érigé en l’honneur de ce héros de la France libre, mort après avoir été blessé à Bir-Hakeim, en 1942, ce dernier aurait pu lui glisser qu’il n’y a pas si longtemps, étaient inscrits sur le socle de sa statue des messages promettant à son visiteur du jour la Cour pénale internationale.
Dans le KM5, dernière enclave musulmane de la capitale centrafricaine, les sentiments à l’égard de la France ont depuis évolué. Vendredi, il n’était plus question de la vouer aux gémonies, de lui rappeler que le déclenchement de l’opération » Sangaris » en décembre 2013 avait entraîné la chute du pouvoir de la Séléka – alliance de mouvements rebelles à majorité musulmane –, suivie d’un cycle de vengeances contre la minorité islamique.
» Restez ! », clame un commerçant, derrière un solide dispositif de sécurité. » Il ne faut pas que la France nous tourne le dos. La paix n’est pas sûre », ajoute son voisin. M. Hollande a fait ce bref déplacement pour signifier au nouveau président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, et aux 650 soldats français encore présents, la fin de » Sangaris ». Dans le reste de la capitale, l’accueil était bien moins chaleureux.