By Mamadou Fall SENENEWS.COM-Lamine Cissokho est né en Casamance. Une région multi ethnique du sud du Sénégal bien connue pour la riche mixité de ses cultures et de ses traditions musicales. Descendant d’une famille de griots mandingues dont les traditions remontent au 14ème siècle il fût initié à la kora par un maître de l’instrument, son propre père. Par la suite, il sera fortement inspiré par son grand-oncle, le troubadour virtuose Lalo Keba Dramé. Un univers baigné de musique, un apprentissage rigoureux auprès de son père fût le quotidien de Lamine jusqu’à son propre envol. “La musique dans son sang”, plus qu’une image pour le griot, un lien sacré qui ne saurait être rompu, une mission qui poussera Lamine à décoller pour jouer sa partition. Carrière européenne En 2001, un projet musical l’amène en Suède, en Dalécarlie où ses traditions musicales se frottent à celles des “spelmän”, troubadours suédois à l’héritage ancestral, des “griots nordiques” en quelque sorte. Les cordes de Lamine se mêlent sur les scènes suédoises à celles des violons, son style se métisse. Nous sommes en 2004, pendant deux ans Lamine fera partie de l’équipe du théâtre de Falun, une scène nationale, sur laquelle il travaillera en tant que musicien sur les projets “Lilla Rädslan” et “Stora Rädslan”, créations pour enfants du metteur en scène Ylve Sundén. C’est de là, au nord de la Suède, qu’en 2005 le trio Namo est né; rencontre entre Maria Jonsson, violoniste suédoise et Ian Carr, guitariste anglais. Fusion de cordes, une complémentarité et flexibilité étonnante, magique et puissante. Namo tourne toujours aujourd’hui, ayant notamment participé au Festival Folk de Linköping et à l’International Harp Festival d’Edimburgh, deux belles scènes et festivals de référence. La route de Lamine Cissokho croisera bientôt celle du plus grand représentant suédois de la musique du monde, celle d’Ale Möller. Ils joueront ensemble à Nalen unegrande scène de Stockholm, Konserthus de Göteborg et Gävle et mieux encore devant et pour le roi de Suède. En 2008 il sera invité sur scène, à Uppsala, par Toumani Diabaté lequel le présentera comme “le maestro suédois de l’instrument”. Concerts, tournées, compositions, arrangements, Lamine Cissokho fait tout. En 2011 il part en Autriche enregistrer son premier album. “Pakao” composé de 13 titres. Il y rend hommage au village sacré de ses aïeux. De l’afro jazz, quelques influences pop sur “Jalikunda” ou “Bara” et deux solos instrumentaux plus jazz et intimistes comme “Folon” et “Dankeneya”. Homme de partage et privilégiant l’échange, Lamine organise entre concerts et tournées, des échanges culturels entre l’Europe et la Casamance. En 2012, par exemple, il proposera à une douzaine de jeunes musiciens suédois, “World Fusion Collective” une résidence artistique en Casamance, échange culturel entre ce groupe et de jeunes talents sénégalais. Nous sommes en 2013, depuis plus d’une dizaine d’années déjà il tourne entre la Suède, le Sénégal et la France, principalement pour faire plaisir à ses fans. Lamine créera finalement son propre festival de musiques du monde, Mondo Music, qui a fêté en 2014 sa deuxième année de succès. 2014 sortie d’un single de deux titres: “Sama” et “Retourne-toi” Une première pour Lamine avec un des titres chanté en français. Un morceau dédié à “l’étranger”, un hommage à tous les déracinés. Ces deux morceaux annoncent la sortie du prochain album, prévue pour février 2015. Un album résolument plus acoustique et émotif. Des dialogues musicaux extraordinaires entre kora et contrebasse, kora et clarinette, kora et oud ou encore kora et kamelegoni, etc. Ambitions L’ambition de Lamine reste aujourd’hui de suivre son destin voire le provoquer et marcher droit devant, avec ou contre le vent en restent fidèle à sa compagne la kora. Aucune scène ni aucun défi musical ne saurait l’effrayer. Au contraire il aime se confronter son talent à celui de ses pairs. Ce jeune chanteur rêve de côtoyer un jour de grands musiciens comme Youssou Ndour, Baba Maal, Ballake Sissoko ou Toumani Diabaté etc. Lauréat du Prix LKD Musiques pour la promotion de la kora 2014 Lamine Cissokho (Sénégal), avec le morceau  » Retourne-toi, est le lauréat du Prix LKD Musiques pour la promotion de la kora 2014. Il devance son compatriote Youssouph Koutoudio, le gambien Jalimansa Kuyateh, Mamadou Dramé (Sénégal), Sadio Cissokho et Sefo Kanuteh. Il s’agit d’une distinction indépendante et symbolique récompensant un joueur de kora de l’espace sénégambien. L’artiste sénégalais, basé en Suède, est en train de préparer activement son deuxième album Sama, dont la sortie est prévue en février 2015 à Dakar.La sortie de son deuxième album  » Sama Tilo » en février/mars 2015  » Ensemble unis vivons à l’unisson  » De l’union naîtra ta force, ensemble tout ne peut devenir que mieux, voilà deux lignes extraites dans un titre de cet album. Le texte est actuel. Il appelle tout le monde à la paix. L’union, le respect, la fraternité, la paix sont essentiellement les thèmes qui tiennent à cœur à Lamine Cissokho. Cet artiste à la voix exceptionnelles n’a jamais cessé de magnifier la paix à travers sa musique.Lamine Cissokho, un artiste généreux Pour ce chanteur, tous les artistes sont des frères. Pour prouver cette fraternité, Lamine fait participer ses amis musiciens de tous horizons dans cet album. Des guitaristes suédois, un clarinettiste français, un violoniste hongrois, des percussionnistes gambiens et sénégalais etc. Aujourd’hui son registre est élastique, si l’on peut utiliser le terme, et il joue volontiers dans différents genres, jazz, afro ou folk. C’est un homme de partage et cet album à venir en sera l’illustration. Dés que possible cet album sera lancé au Sénégal, à Dakar mais aussi en Casamance. Des dates et lieux plus précis seront bientôt communiqués. Message à ses compatriotes Sénégalais Enfin Lamine voudrait lancer à son peuple un message, un appel à l’union.  » Nanu ligueye Senegal, Takke ndigue Ligueye, Ndah bunu ligueye, Senegal daadineeh., une petite phrase extraite également d’un des titres de son album à sortir. MAMADOU FALL