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    Adama Dieng : «Ce qui s’est passé au Rwanda ne doit plus jamais se reproduire »

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Amadou L. Mbaye Adama Dieng, conseiller spécial de l’ONU pour la prévention du génocide, ancien greffier du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), tire le signal d’alarme et demande une enquête sérieuse sur les atrocités commises au Burundi. Depuis la réélection contestée de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat présidentiel, les violences ont fait au moins 400 morts et les pays voisins accueillent 220 000 réfugiés. Que s’est-il exactement passé à Bujumbura le 11 décembre 2015, après l’attaque de trois camps militaires ? Quel est le bilan des représailles visant des civils désarmés qui ont suivi ? Adama Dieng. Ce fut le signal d’un nouvel épisode dans la montée de la violence au Burundi. Malheureusement, je dois avouer que l’annonce récente de la mise en place d’une rébellion armée n’encourage pas du tout au règlement de cette crise. Ce qui s’est passé dans la nuit du 11 décembre a entraîné une réaction disproportionnée, avec des exécutions sommaires, des arrestations arbitraires. Cela m’a personnellement conduit à sonner l’alarme et à demander la création d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur ces évènements. Confirmez-vous l’existence des fosses communes, dont font état la FIDH et son organisation affiliée au Burundi, la Ligue Iteka ? Adama Dieng. Pour l’instant, je ne dispose pas d’informations confirmant l’existence de fosses communes. Mais tout ceci devrait pouvoir être établi, si pour autant le gouvernement du Burundi acceptait l’envoi d’une commission d’enquête indépendante chargée de faire la lumière sur toutes ces questions, y compris sur les allégations d’implication d’acteurs régionaux. Pour l’instant, le régime du président Nkurunziza fait obstacle au déploiement d’une telle mission… Adama Dieng. Il y a eu une mission de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, présente au Burundi au moment même où se commettaient ces atrocités. Il n’est pas étonnant, d’ailleurs, que la Commission paix et sécurité de l’Union africaine ait pris une nouvelle décision envisageant le déploiement d’une force de paix de 5 000 hommes pour protéger les populations. Vous vous interrogez sur l’émergence éventuelle d’une  » troisième force » constituée de belligérants étrangers. Qui étaient les assaillants du 11 décembre ? Adama Dieng. Le gouvernement burundais n’hésite pas, depuis belle lurette, à pointer du doigt des acteurs régionaux qui chercheraient à le déstabiliser. Mais pour l’instant, nous ne disposons d’aucun élément sur les forces impliquées dans l’attaque des camps militaires le 11 décembre. Cet aspect doit être élucidé. J’insiste, là encore, sur la nécessité d’une enquête indépendante pour établir si, oui ou non, il y a une implication extérieure. Par ailleurs, quels que soient les efforts de la communauté internationale, cette crise ne trouvera pas d’issue si les acteurs burundais eux-mêmes n’acceptent pas de se mettre autour de la table et de dégager, ensemble, des solutions. La reprise de contact à Kampala entre le gouvernement burundais et les représentants de l’opposition et de la société civile paraît bien fragile. Comment renouer un vrai dialogue politique, dans le cadre défini par les accords de paix d’Arusha ? Adama Dieng. La reprise de contact de Kampala est une bonne chose. Il a été décidé de poursuivre ces discussions à Arusha, à partir du 6 janvier. Malheureusement aux dernières nouvelles, il semblerait que le gouvernement burundais juge cette date non consensuelle. Mais la poursuite de ce dialogue est indispensable. Je suis convaincu qu’autour de la table, une solution sera trouvée. Lire la suite dans Humanite
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