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    Affaire du talibé battu à Mort aux Parcelles: Le corps autopsié, le marabout gardé à vue en attendant son emprisonnement

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Amadou L. Mbaye SENENEWS.COM L’affaire du talibé de 10 ans bastonné à mort par son maître coranique aux Parcelles Assainies à l’unité 10 a atterri chez les limiers. L’enquête continue d’avancer après le placement en garde à vue marabout Oumar Kanté, arrêté lundi dans la ville sainte de Touba par les limiers du commissariat spécial. Il est poursuivi pour le délit d’homicide involontaire. Selon les témoignages du frère de la victime Ahmet Cissé, le samedi, son jeune frère Moussa n’avait pas mémorisé une sourate qu’il devait réciter. Fou de rage, le marabout l’a fait prendre par quatre gaillards pour le bastonner de midi à 13h avec une cravache en caoutchouc. Après un petit moment de repos le marabout est revenu à l’offensive avec plus de violence. Le soir vers 17h, les talibés ont repris l’apprentissage. Le marabout lui a de nouveau demandé de réciter la même sourate. Mais, la victime n’y est pas parvenue. Ainsi, de 17h à 18h, le marabout l’a encore sévèrement battu. Le talibé a fini par piquer une crise avant de s’évanouir. Pris de panique, le maître coranique a remis l’enfant à deux talibés qu’il a chargés de l’amener à l’hôpital. Mais, il a rendu l’âme en cours de route. Le marabout a alors intimé l’ordre aux talibés de ramener la dépouille à la maison. Ensuite, il s’est empressé d’amener le corps à Touba, après avoir averti son père pour l’enterrement. Les deux en toute complicité voulaient l’enterrer en catimini. Mais l’oncle de la victime n’a pas voulu l’entendre de cette oreille. Il a averti les éléments du commissariat spécial de Touba. Qui se sont rendus à la mosquée du cimetière de Bakha munis d’un document interdisant l’inhumation et demandant à ce que le corps de la victime soit transporté à l’hôpital Matlaboul Fawzeini. Le médecin de l’établissement sanitaire ayant hérité du dossier a demandé qu’une autopsie soit faite, vu les blessures profondes notées sur le corps de l’enfant. C’est ainsi que le Commissaire Bécaye Diarra, de concert avec les autres autorités compétentes, ont donné l’autorisation pour que le corps de la victime soit acheminé à l’hôpital de Mbour pour les besoins de cette expertise. Cela a été fait hier en fin de matinée.
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