By Aliou FAMA A Cambérène, Yoff-Diamalaye et Ngor, tout baigne dans les préparatifs de la 135e édition de l’Appel de Seydina Limamou Lahi, prévue aujourd’hui et demain. Cette année, les échanges porteront sur la promotion de la paix à travers les enseignements du Mahdi. Une manière pour les Layennes de contribuer à l’apaisement de l’espace islamique secoué par plusieurs crises ou d’attaques terroristes. La 135e édition de l’Appel de Seydina Limamou Lahi démarre aujourd’hui à Cambérène, à Yoff-Diamalaye et Ngor. Au programme, une cérémonie est prévue le mardi 19 mai à Cambérène devant le mausolée de Seydina Issa Lahi, dans la matinée, et à Ngor « grottes des Almadies», dans l’après-midi. Le deuxième jour, c’est-à-dire le 20 mai, les manifestations religieuses se dérouleront à Yoff-Layenne durant toute la journée avec une cérémonie officielle dans l’après-midi. Le thème de la 135e édition de l’Appel porte sur : « La promotion de la paix dans le monde, selon les enseignements de Seydina Limamou Lahi Al Mahdi». Dans ces cités religieuses de la communauté Layenne, tout semble fin prêt pour la célébration de la 135e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye Al Mahdi, le fondateur de la confrérie layenne « Adjibo dahiya laye ya marsaral ins wal djin ini raasouloulahi ileykoum». (Venez à l’appel de Dieu vous, hommes et djinns, je suis l’envoyé de Dieu. L’Arabe blanc s’est noirci). Pour ainsi dire qu’il est l’incarnation du prophète Mouhammed (Psl). A Cambérène, par exemple, sur les murs des maisons, sont suspendus des affiches et des banderoles annonçant la cérémonie. Des tee-shirts aussi à l’effigie des grandes figures de la confrérie layenne, telles que Seydina Issa Rohou Laye, premier Khalife du Mahdi (1909-1949), Seydina Mandione Lahi, deuxième khalife (1949-1971), Seydina Issa Lahi, troisième Khalife du Mahdi (1971-1987), Seydina Madione Alassane Lahi, quatrième Khalife du Mahdi (1987-2000), Seydina Abdoulahi Thiaw Lahi, actuel Khalife, ou encore Chérif Ousseynou Lahi, un des petit-fils du Mahdi communément appelé le « docteur de la jeunesse», rappelé à Dieu en 2009. « Chérif Ousseynou Lahi a révolutionné la communauté layenne. Il était un guide averti, ouvert à la cause humaine, qui a toujours contribué à l’unification des musulmans et à l’apaisement de notre espace. Nous devons prier pour le repos de son âme, afin que le Tout-puissant l’agrée dans son paradis», a témoigné Alassane Ndiaye, un fidèle venu des Etats Unis, rencontré devant sa maison à Cambérène, avec des photos de guide partout sur les murs. Du côté de Yoff, il ne reste que les derniers réglages sous cette immense tente dans l’enceinte de la cour du mausolée du guide spirituel devant abriter la cérémonie de clôture de cette édition. Car pour l’organisation, 155 bâches ont été installées à Yoff-Diamalaye, 81 à Cambérène et 61 à Ngor. Soit un total de 296 bâches d’une capacité de plus de 30 000 personnes, renseigne le Comité d’organisation. A Yoff, hier, talibés et pèlerins occupaient la bande de sable fin qui va du rivage jusqu’à l’artère principale de la cité religieuse. Un groupe de jeunes talibés débarquaient le matériel de sonorisation d’un véhicule, tandis qu’un autre groupe s’active dans la peinture des grilles et de la devanture de l’enceinte. Ici, tout est peint en blanc et vert, la couleur de l’islam et du Mahdi. De l’autre côté du mausolée, sur la route qui mène vers « Keur Apescy» (l’Association pour la promotion économique, culturelle et sociale de Yoff), qui abrite l’espace presse, 8 camions remplis d’éléments de la gendarmerie nationale attendent leur déploiement sur les différents lieux de la cérémonie. Bref, tout est fin prêt à Yoff-Layenne pour accueillir les milliers pèlerins qui ont déjà commencé à rallier la ville sainte. Aussi, les habitants de Yoff-Diamalaye et Cambérene accueillent leurs proches, mais aussi des inconnus chez eux. Ces cités sont en effervescence durant l’Appel et les maisons sont bondées. Chaque famille accueille ses proches, les amis de ses proches et souvent même des inconnus. « La solidarité est une valeur centrale dans l’Appel, ça amène les gens à se rencontrer. L’Appel, c’est tout pour un Layenne. Je donnerai tout ce que j’ai dans le ventre pour Seydina Abdoulahi Thiaw Lahi», a confié Aïssatou Ndoye, une habitante de Yoff trouvée en train d’aménager sa concession. Source: Populaire