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    Bousculade meurtrière à Mina : Pape Thiam, un rescapé : « marcher sur les cadavres, c’était l’unique solution pour sortir de là »

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Pape Dia SENENEWS.COM – Le mouvement de foule meurtrier de Mina, le 24 septembre dernier qui a fait des centaines de morts et blessés a maqué d’une empreinte indélébile le Hajj 2015. Des pèelrins Sénégalais qui ont vécu ce drame sous leurs yeux ont raconté cette tragédie. Pape Thiam, un agent polyvalent de 30 ans, qui était au cœur de la bousculade raconte l’horreur dans les colonnes de l’Observateur.  » J’ai vu une Ghanéenne coincée au milieu d’une foule avec un bébé entre les bras… « On marchait normalement quand, brusquement, on a senti un étrange mouvement de foule. Sur le coup, un membre de notre groupe a eu un malaise et ne pouvait plus marcher. J’ai pris une bouteille pour lui chercher de l’eau. En cours de route, j’ai vu une Ghanéenne coincée au milieu d’une foule avec un bébé entre les bras. Elle criait de toutes ses forces pour s’en extirper. Là, j’ai jeté la bouteille. J’ai pris le bébé sur mes épaules et sa maman s’est agrippée à mes reins. Mais le mouvement de foule s’est intensifié et j’ai perdu de vue la dame. Aux dernières nouvelles, elle serait décédée. Mais j’avais déjà confié l’enfant à un Arabe», relate le rescapé du drame. Pensant pouvoir revenir après, Pape se rendra compte que les choses ont vite viré à l’horreur : « je n’ai pas revu l’enfant (il pleure). J’étais choqué. Pendant trois jours, je n’ai pu dormir. Je me sens très mal», explique t-il.  » A un moment, j’ai cru que j’allais y rester… Avant de poursuivre en racontant comment il s’est tiré d’affaire : « pour me sauver de la mort, lors de cette bousculade, j’ai essayé d’abord de monter sur le toit d’une tente. Mais, par deux fois, on m’a fait tomber. C’est la troisième tentative qui a été la bonne. Après j’ai tenté de sauver d’autres personnes en leur tendant la main pour qu’elles montent me retrouver sur le toit. Mais quand j’ai vu la densité de la foule, je me suis dit que c’était risqué. J’ai passé trente minutes agrippé à une grille. A un moment, j’ai cru que j’allais y rester, surtout quand la grille s’est déchaînée. J’ai frôlé la mort. Et aujourd’hui, je crois fermement que si je m’en suis sorti, c’est juste parce que mon heure n’avait pas sonné», fait-il comprendre, annonçant par la suite que deux des trois compatriotes sénégalais avec qui il partageait la même chambre, sont morts dans la bousculade.  » J’étais obligé de marcher sur les cadavres… Et ce n’est pas tout. « Il y avait un camion au milieu de la voie et des chaises roulantes sur lesquelles étaient assises des personnes âgées. La foule a buté sur ces chaises, beaucoup sont tombés et c’était le début du chaos. Quand la bousculade s’est estompée, je n’ai même plus eu le courage de regarder le décor qui s’offrait à moi. C’était horrible. Des centaines de personnes ont été piétinées à mort et il y avait du sang partout. Et comme je devais poursuivre mon hajj et aller aux stèles, j’étais obligé de marcher sur les cadavres. Il n’y avait plus de chemin et je n’avais pas, non plus, le choix. C’est horrible, mais c’était l’unique solution pour sortir de là», confie Pape Thiam.
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