• Share
  • Newsletter

    Commandant Mamadou Birane Wane: «Au Sénégal, le tribunal militaire n’existe pas»

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Malang Toure Ils se sont donné rendez-vous au Cercle Mess des officiers de Colobane pour une cause instructive. Ils, c’est l’ensemble du corps militaire et paramilitaire. Cette rencontre a été spécialement initiée pour divulguer et imprégner les militaires du nouveau code de leur justice. Un nouveau code qui fait froid au dos. Comme un professeur de Droit devant son pupitre, le commandant Mamadou Birane Wane, conseiller à la direction de la justice militaire, a parcouru ce code de la justice militaire. Ayant une maîtrise parfaite du nouveau texte, il a fait le tour des régions du Sénégal en compagnie du lieutenant-colonel, Arsène Sambou, chef de la division justice militaire. « Lors de ces tournées, nous avons fait les écoles de formations militaires et paramilitaires», a dit M. Wane avant d’ajouter :  » Aujourd’hui, nous faisons la clôture de notre tournée de sensibilisation par la journée d’imprégnation présidée par Monsieur le général de division, Haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire. Nous sommes honorés par la présence du président de la cour militaire et du président du tribunal militaire». Mais Mamadou Birane Wane a déploré qu’ « au Sénégal, le tribunal militaire n’existe pas, ce que nous avons, c’est une juridiction ordinaire a formation spéciale». Il s’est ainsi expliqué : « Pour parler de tribunal militaire, il faudrait que le président, les assesseurs ainsi que le parquet soient des militaires. Mais au Sénégal, le président est un magistrat professionnel, le parquet est un substitut du procureur de la République, la défense est assurée par les avocats instruits au barreau, seuls les assesseurs sont des militaires».  » Il y a les lois de la république mais aussi des lois spécifiquement militaires, et les magistrats ne maîtrisent pas ces lois. Quand on juge un officier, il faut la participation obligatoire d’un assesseur officier pour expliquer au magistrat professionnel les dispositions de la loi militaire. Il y a aussi le règlement de discipline générale qui est en vigueur dans les armées et qui n’est pratiqué que par quelques corps paramilitaires. Mais cette loi est aussi méconnue des magistrats», a renchéri le sieur Wane. Pour étayer son argument, il a donné l’exemple du code de conduite : « Par exemple, en matière de conduite, c’est le chauffeur qui est poursuivi, alors que dans l’armée, c’est le chef de bord qui est responsable de l’itinéraire et la vitesse du véhicule. Le conducteur peut avoir une condamnation atténuée. Pour le cas de la désertion, qui est un délit uniquement militaire, la sanction est très lourde. Pour ce délit, un militaire qui déserte est poursuivi jusqu’à l’âge de 50 ans». Pour clôturer, le commandant de division a remercié les exposants sur la journée d’imprégnation du code militaire et paramilitaire. Mamadou Gueye Faye, Directeur Général de la justice militaire, s’est, à son tour félicité, de cette journée. Journée qui, selon lui, permettra au président du tribunal de dire clairement aux assesseurs ce qu’il attend d’eux. Malang TOURE
    Share

    Leave a Reply

    Your email address will not be published. Required fields are marked *

    Veuillez entrer le résultat : * Le temps imparti est dépassé. Merci de saisir de nouveau le CAPTCHA.

    A propos de nous

    Logitrans est une société spécialisée dans le transport de marchandise (tout type de biens, colis, voitures, camions, conteneurs) par conteneurs à destination de l’Afrique.

    Contact

    Logitrans
    9 avenue Michelet
    93400 Saint-Ouen
    France

    Appelez nous
    +221 78 190 31 31
    +33 6 95 39 89 85