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    EDITO- Il y a beaucoup à dire sur « l’Indépendance » du Sénégal (par Karfa Sira Diallo)

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Yenn Gni Ousseynou Sarr, les trois âges de la femme SENENEWS- Il y a tant à dire sur le discours du président Sall. Il y a pourtant des instants dans la vie d’une nation où il faut faire corps. Ne serait-ce que parce que nous avons été enfants? Nous avons aussi rêvé de défiler. Nous avons envié nos voisins et amis qui participaient à la ferveur nationale. Nos poils se sont dressés et se dressent encore aimantés par l’hymne national. Notre coeur s’est soulevé et se soulève encore devant l’exemplarité de l’expérience sénégalaise. Farfouillées sont nos veines par le sang de ceux qui de l’esclavage aux guerres de la modernité, pour le meilleur et le pire, ont répondu présents à l’appel de la justice, de la vérité et de la liberté. Écarquillés nos yeux par cette fierté sénégalaise qui résiste aux temps, aux tromperies et aux trahisons. Goulues nos lèvres réclamant le baiser promis, la coupe du miel de l’émancipation et de l’élévation. Fouettées les vagues criminelles et méprisantes qui continuent d’entraîner nos sœurs du Joola privées, à jamais, de défilé. Enfouies les sandales piétinées de ceux que le pèlerinage n’a pas fait rencontré la Mecque. Calcinés les Jambars que l’or noir du Golfe fait virevolter depuis 1991. Zigzague et siffle le venin de ceux que pare l’habit d’ignorance. Vaines leurs plantes qui peinent à donner ni ombre, ni air. Gonflés leurs ventres d’orgueil et de cupidité. Oublieux de la couleur des feuilles lors qu’éclot le printemps. Décorés les gratte-ciel de nos angoisses que les chrysanthèmes ne parfument plus. Pourtant, nous fûmes ceux qui dans l’isolement de l’océan ont triomphé des abîmes. Ceux qui ont inventé la liberté pour tous, les femmes et les noirs. Ceux qui ont payé leur envol en poids d’or. Ceux qui se sont dressés contre dictatures et colonisations. Mais ceux sans qui les droits de l’homme seraient retenus. A l’entour de la métropole. Mais aussi ceux sans qui le français ne serait pas le franc. Le wolof pas le wolof. Ceux qui manient la plume. Le pinceau. La langue. Le corps. Greniers où s’abrite et s’affine ce que l’on a de plus humain. De plus universel. Et il est toujours debout  » le Sénégal Dressé face aux gravats Redressé devant les satrapes Avançant par montée et descente sur le rocher défait. Le voilà chantant l’hymne sacré devant la tristesse du village. La voici valsant sous un compas mélancolique. Et nous nous garderons le récit. Autour des reins comme un harnais. Nous nous grimperons aux cimes. Là où naissent les Nations. Mais surtout les peuples et les hommes. Comme le soleil la mer le ciel. Nous nous ferons exploser nos chaînes. Pour fabriquer un turban d’étoiles. Nous nous armerons de vérité. Nous nous parerons des feux de l’harmattan. Pour mieux consumer nos traîtrises. Jusqu’à ce que la mémoire nous revienne Jusqu’à ce que les âmes se reposent Jusqu’à ce que la terre soit nôtre Jusqu’à ce que revienne le sourire Et le rire sous les cases Et l’horizon à tous. Et, à ceux qui se targuent de défendre ma race. Devant le drapeau dressé. En rut. Sourds, tapis dans leur antre. D’orgueil, de vanité et de cupidité. Ceux que les nouveaux drapeaux, aux couleurs si chaudes ont fait oublier. La morsure de la faim, de la peur, de la misère, de la Cale, de la Plantation, de la Colonie, de la Banlieue. Ceux qui, dans nos terres si grasses, se livrent encore, toujours à la danse de victoire. Avec armes comptes en banque république et démocratie. Ceux dont la puissance réside sur une promesse envolée, alléger la misère et sur une menace: les barreaux ou la mort. Ceux dont les ventres et cœurs et esprits se rétrécissent comme un vieux cuir enflammé. Ceux qui dansent le  » wango cette pirouette acrobatique de bouffons dans un cercle imaginaire croyant repousser les frontières et qui essoufflés s’arrêtent en se rendant compte qu’ils faisaient du sur-place. A ceux là je montrerais la mystérieuse procession d’imams envoûtés qui s’enfonce en courant, cornes en flammes dans l’ombre pyramidale, des torches à la main et les flammes caressant les faces désolées des ancêtres. Momifiant, à la boue et au sang des pharaons vivants. Devant des zoulous aux épaules affaissées sous le fardeau du silence de la réconciliation. Leurs langues rêches léchant des molochs affalés, leur salive de palétuviers fécondant, au venin de scorpion, des terres stériles anesthésiées par une meute de sphinx tapis au pied des pyramides. Bori-Bana ! Dieu bénisse le Sénégal ! Karfa Sira Diallo
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