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    Enquête: Décès du détenu Moustapha Dramé, ce que l’on sait de l’affaire

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Babacar Touré Mardi 29 décembre 2015. Nous sommes aux Parcelles Assainies, une banlieue dakaroise. Il est 22 heures et, à la recherche des flagrances, des éléments de la brigade de recherches du commissariat d’arrondissement sont de sortie. A l’unité 8 où ils font une escale, ils sont interpellés par l’odeur inique du chanvre indien, en provenance d’un domicile privé. Suivant l’odeur -où poursuivant un renseignement sur la présence de fumeurs de pétards-, les policiers font une irruption dans une chambre où un groupe de jeunes grillait des joints de marijuana. Interpellés sans résistance, les jeunes sont conduits au commissariat de la localité où leur mise en garde-à-vue leur est notifiée à 22h 15 mn. Pouvant être mis à la disposition des enquêteurs pour 48 heures -comme le prévoient les législateurs-, les personnes interpellées, contre qui les policiers avaient assez d’éléments probants pour les déférer, sont présentées au parquet le 30 décembre; à charge pour le procureur de les inculper des délits de détention et d’usage de chanvre indien. Ou de les mettre sous contrôle judiciaire leur permettant de finir l’année en famille. Une simple détention de joint à l’origine de ce drame Conduit à la cave, le groupe est présenté au procureur le 30 décembre et un mandat de dépôt leur a, aussitôt, été décerné. Incarcérés dans la foulée, l’un d’eux, Moustapha Dramé, ne fera jamais face à un juge, ayant été déclaré mort dans la nuit du 4 au 5 janvier. Agé de 29 ans, Moustapha Dramé est originaire Seghré Seco, un patelin perdu dans le département de Kaffrine. Au village où Senenews.com a contacté sa famille, c’est une maman dévastée par le chagrin qui a témoigné: « Il y’a moins d’un mois j’ai perdu un fils. Et eux, ils m’ont arraché un autre», crie Mme Khady Cissé à qui veut écouter sa douleur. Pour elle, il n’y a aucun doute, c’est l’Etat qui lui a pris son fils. Dernier à avoir quitté les siens, « c’est à la veille de Tamkharite» que le jeune père de famille serait arrivé à Dakar, laissant derrière lui son épouse et un enfant de bas âge. Oumar Ndaw Dramé, l’ainé du défunt a déclaré qu’à son arrivé son frangin logeait à l’unité 11 des Parcelles Assainies où il partageait une chambre avec un ami, inconnu, pour le moment, de la famille. Agé de 29 ans et père de famille Au commissariat de police par où ils sont passés, on assure que « c’est dans de bonnes conditions que la garde à vue s’est déroulées» avec le groupe. « D’ailleurs, a soutenu une source policière, c’est tout normalement que Moustapha a marché, comme tous ses camarades, pour monter dans le véhicule des déferrements». Contrairement aux informations distillées par une certaine presse, les présumés délinquants ont passé ont passé moins de 24 heures en compagnie des hommes du commissaire Mandjibou Leye. « Il n y a eu ni torture, ni violence aucune à l’encontre d’aucun membre de groupe qui, il faut le préciser, était simplement poursuivi pour les délits de détention et d’usage de substances illicites». Pour la police, « il n’y a rien à cacher, c’est un homme bien portant qui nous a quittés le 30.» Alors, si la mort est survenue 5 jours plus tard, dans la prison de Reubeus, c’est vers les matons qu’il faut voir. A Reubeus, c’est un secret de polychinelle, de nombreux témoignages font état de cas de tortures exercés sur les détenus par le personnel de l’administration pénitentiaires sans que cela n’émeuve la société Des maux de ventre seraient à l’origine de la mort. Mais, déjà, à en croire des informations non officielles obtenues par Senenews.com, Moustapha Dramé souffrirait de maux de ventre. « Lorsque ces maux de ventre interviennent, il en souffrait terriblement». Si cette version se confirmait, nos sources pensent qu’il aurait pu mourir dans les locaux de la police, de la cave comme n’importe où. Contactée par Senenews.com, Fatou Dramé, la sœur du défunt reconnaît l’existence de ce mal qui empoisonnait l’existence de son frère. « D’ailleurs, concède-t-elle, il avait été admis à l’hôpital juste après le Maagal de Touba. Il souffrait de problèmes gastriques.» Dernier geste d’affection à l’endroit de sa sœur qui vit à Nord Foire ou acte prémonitoire pour mettre fin à la polémique qui allait naitre à la suite de sa disparition soudaine, Moustapha Dramé avait appelé sa sœur, le lundi 28 décembre. « Il m’a dit que ses maux de ventre avaient recommencé». Pour faire toute la lumière sur cette mort subite qui commence à devenir une affaire d’Etat, le corps de Moustapha Dramé a été remis entre les mains du médecin légiste de l’hôpital Aristide Le Dantec. Fatou Sakho et Sodjago Ankou
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