By El Bachir Mbacké Ndiaye SENENEWS.COM- En ce mois de septembre, où pratiquement toutes les facultés ont fini leurs examens, le campus universitaire fermé alors les étudiants ont décidé de rentrer dans leur localité. C’est l’occasion pour eux de s’occuper de travaux champêtres, tandis que d’autres s’adonneront à leurs activités favorites à savoir les ‘’Navétanes ». Il est dix heures et quelques minutes. A l’arrêt de bus ‘’garage Casamance », le chauffeur d’un bus fait les derniers réglages. Il vérifie l’état de son véhicule. Au menu, diagnostic des freins, de l’huile du moteur et vérification des pneus. De leurs côtés, les apprentis chargent les bagages des clients qui patientent en attendant de prendre le départ. Un jeune homme du nom de Thierno Boubacar Diallo, de grande taille, à la forte corpulence porte son sac en bandoulière. Il est prêt pour un retour au bercail. Selon lui, c’est peine perdue que de vouloir rester au campus, surtout que les autorités universitaires ont fermé le campus. A l’en croire, ceux qui veulent rester se fatiguent pour rien. Conscient qu’il faut savoir rentrer et aider ses parents, le jeune homme passe ses vacances dans son village natal pour des travaux champêtres. « Quand l’université ferme ses portes, tout étudiant doit obligatoirement rentrer chez soi», affirme-t-il. Pour son voisin, Ibrahima Camara, c’est plutôt le moment idéal pour aider ses jeunes frères et sœurs à travers des cours de vacances pour rehausser leur niveau. En effet, chaque année, ils organisent des cours de vacances dans toute l’étendue de leur village. « Dès que l’on termine nos examens, je ne perds pas de temps à Dakar», fait-il savoir. Pour sa part, Lamine Djitté dit ‘’Ronaldo » compte savourer ses vacances d’une autre manière. Ce passionné du football populaire communément appelé ‘’Navétanes » passe son temps dans les activités sportives. D’ailleurs, il est l’espoir de son équipe au point de pousser ses coéquipiers basés au village à lui demander la date de son retour. A vrai dire, il est déjà sur le chemin, prêt à marquer des buts. A l’intérieur de l’université, nous croisons des étudiants qui tiennent leurs valises marchant vers la sortie. Nombreux sont ceux qui s’empressent de rentrer à la maison. Et c’est pas Awa Bâ qui nous contredira, cette étudiante âgée d’environ 24 ans, nous confie qu’elle a hâte de rentrer chez car sa famille lui manque surtout sa grand mère.  » Vous savez ici c’est pas toujours facile, dès fois il m’arrivait de me réveiller et de vouloir tout abandonner et rentrer à la maison. Mais il suffisait que je repense à ma famille surtout ma maman qui a misé tout son espoir sur moi car étant sa seule fille qui a fait des études jusqu’à ce niveau. Je me dis faut que je continue rien que pour ne pas la décevoir», souligne-t-elle. Les vacances ne sont pas trop longues et ces étudiants se disent conscients qu’ils n’ont qu’un mois pour se reposer. Suffisant aux yeux de certains pour se ressourcer. Mais pas assez pour d’autres qui réclament le même nombre de mois que leurs amis étudiants qui sont dans les universités privées. Tafsir Ousmane CISSE (stagiaire)