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    Gambie: Reprise des travaux de réalisation du bac de Farafégné

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Babacar Touré La doléance mainte fois renouvelée des transports et usagers sénégalais de la transgambienne est en train de se matérialiser: le pont sur le fleuve Gambie est en train de devenir une réalité. Les ingénieurs chinois accompagnés de leurs employés gambiens sont à nouveau à l’oeuvre. Et l’espoir de la fin de la dictature du bac gagne du terrain. Considéré comme le poumon de son économie, en plus du port de Banjul, le fleuve Gambie -qui a pris sa source au Fouta Djalon et donné son nom au pays- est au centre d’une polémique monstre depuis des années. Les Sénégalais considèrent que sa pérennisation à l’état actuel met en cause l’intégrité de leur territoire, tandis que les Gambiens pensent que, étant partie intégrante de leur pays, sa gestion relève de la souveraineté de l’Etat gambien. Et vivent très mal le fait que le Sénégal cherche à s’ingérer dans ce qui relève d’une affaire intérieure de l’État gambien. Selon, les textes en vigueur dans l’espace Uemoa comme à la Cedeao, communautés auxquelles appartiennent ces deux Etats, la libre circulation des personnes comme de leurs biens est instituée et entérinée.  » Dans la théorie, tous les citoyens de la Cedeao peuvent bouger librement avec leurs marchandises dans les 16 Etats. Mais, la réalité est autre » , a déclaré un officiel sénégalais. Cette  » autre réalité, c’est celle là qui s’applique aux passagers de la transgambienne depuis des décennies; malgré les remontrances des dirigeants successifs du Sénégal. Distante de 454 kilomètres de Dakar, la capitale, Ziguinchor, la mégalopole de la Casamance, semble être le bout du monde. Pour la rejoindre, les passagers -qui quittent Dakar- passent entre 10 et 14 heures sur la route.  » Cette situation est due à l’inexistence d’une voie routière digne de ce nom. Entre Kaolack et Fatick, il n’y a que de la latérite. De la poussière, rien que la poussière et de grosses crevasses, s’est désolée Diarra Lo, un usager ayant fait récemment le trajet. Si l’arrivée à Kaolack permet aux voyageurs de souffler un peu et de se débarrasser de la poussière, la sortie de la capitale du Saloum réconcilie à nouveau le passager avec la poussière.  » C’est là que le tiers du parcours du combattant est fait. Ici commence un trajet loin de tout repos » , a témoigné Ansoumana Sané, un chauffeur de 7 places. De Kaolack à Keur Ayip, c’est la même situation désolante de crevasses.  » Les chauffeurs sont orientés vers des sentiers à travers champs. C’est très dur là bas » , s’est désolé le chauffeur. Sur ce petit trajet de moins de 100 kilomètres qui sépare Kaolack de Keur Ayip, les transporteurs passent 2 voire 3 heures. Après avoir fait de longs détours, à cause des travaux de rénovation de la route, les transporteurs sont surpris de se voir héler par des fonctionnaires sénégalais, parce qu’ils n’ont pas respecté le Stop devant une hutte fait en paille.  » C’est pas parce que notre poste ressemble à un  » Mbar tangana que vous allez refuser de vous soumettre à un contrôle de police, ironise un brigadier, agacé de voir la surprise des chauffeurs de les voir sortir de leurs bureaux provisoires installés en territoire gambien. Depuis la réouverture des frontière -fin du blocage des chauffeurs sénégalais-, Gambiens et Sénégalais travaillent main dans la main. A défaut de ne plus exister, les tracasseries policières sont devenues rares. Et le ramadan aidant, la rigueur des policiers gambiens a laissé place à la bonhomie.  » On chahute et on passe de bon temps avec nos Mbokas, Sénégalais, nous sommes les mêmes, a reconnu un officiel gambien du poste de l’immigration à Farafegni. Si le contact avec le territoire gambien parait agréable, la traversée du fleuve Gambie a toujours eu ses surprises. Ici, aucune avancée n’a été notée. Les mêmes 3 ferries sont toujours là pour assurer la rotation. Mais, seuls le Farafegni et le Soma se rencontrent dans les eaux, en reliant les deux bords du fleuve.  » Pour traverser, il arrive qu’on passe une heure dans le bac, à cause des courants marins. Ou à cause du manque de maîtrise des engins » , s’est désolé Ousmane Sarr, un commerçant habitué du chemin du sud. En plus des pertes de temps quand on est sur ses  » bateaux fous, l’autre problème est le temps d’attente de pouvoir monter sur le ferry. C’est franchement révoltant, a déclaré Diarra Lo qui a assuré avoir passé 4 heures dans la canicule avant de pouvoir traverser la Gambie.  » On est arrivé à 10 heures au bac, en provenance de Kaolack. Mais, c’est à 15 heures que nous avons traversé la Gambie, s’est-elle désolée. A l’origine de sa colère, se trouve le ferry.  » Cet objet de chantage que les gambiens veulent maintenir coûte que coûte pour la sécurité économique…mais aussi militaire du pays est un enjeu stratégique. Il est aussi un outil du sous-développement et de l’éloignement de la Casamance du reste du Sénégal.  » Tout cela n’est que du passé, bientôt ce sera terminé, ont assuré les Gambiens. Pour cela, des dizaines de chinois sont arrivés et ont redémarré les travaux du pont sur le fleuve Gambie.  » On les a vus avec leur gilet fluorisant entourés par une horde de manœuvres gambiens. On espère qu’ils iront vite et que le pont verra le jour avant le Babily Mansa -Yaya Jammeh- ne change d’avis et les renvoi à nouveau chez eux, ironise Diarra Lo .
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