By Mamoune Tine Yaya Jammeh, interrogé par deux journalistes sénégalais, le néo-président d’alors exaltait sa vision de la démocratie. Il laissait déjà entrevoir une certaine sévérité. D’un ton pour le moins soutenu, Yaya Jammeh répondait aux questions de ces confrères. Laquelle de question lui demandant ce qu’était la démocratie, il répondit que:  » La démocratie ne peut pas exister si les citoyens ne sont pas conscients de leurs droits et devoirs. Dans un pays où l’Etat a appauvri la population nous ne saurons parler de démocratie. L’Etat se doit d’être irréprochable, ne devra point détourner l’argent des citoyens. Les citoyens aussi se doivent de travailler pour gagner honnêtement leurs vies. Il n’y a pas de démocratie si les autorités étatiques font passer leurs besoins avant ceux de la population. L’on ne pourra concevoir que leurs fils soient transportés à l’école par des voitures et que les enfants des pauvres se tuent les orteils pour rejoindre les salles de classes qu’ils partageront sûrement. Les gambiens devront savoir que notre démocratie sera liée à la  » liguéyocratie, quiconque ne se mettra pas au travail soit il quitte le pays soit il est tué parce qu’on ne peut pas vivre dans l’opulence sans suer.Des paroles qui ont été mis à l’acte par Yaya Jammeh, durant ses 22 ans de règne jamais les gambiens n’ont osé piper mot de ses décisions. Les rares personnes qui s’y étaient aventurées, ne pouvaient plus goûter aux délices des lueurs du jour. Aujourd’hui, fidèle à lui-même, Jammeh veut s’imposer comme le seul et unique décideur. Faisant de la Gambie, un pays recroquevillé sur lui-même loin de la mondialisation que Yaya a toujours dénoncé comme facteur d’appauvrissement des pays africains.