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    L’éducation, une orpheline sans défense dans le budget annuel de la mairie de Touba (par Khadim Mbacke)

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Fatima Diop Si d’aucuns considèrent l’éducation comme l’arme la plus puissante pour changer le monde, la mairie de Touba promeut le contraire, dans la mesure où chaque année l’éducation est reléguée au dernier plan dans les budgets annuels de la ville. Le ladite pourcentage réservé à l’éducation est insignifiant. C’est comme une goûte d’eau dans une fleuve. Ainsi pour l’année 2017 la sainte ville de Touba se dotera d’un budget de 4 166 821 459frs cfa, dont la somme de 294 800 000frs sera destinée uniquement au fonctionnement du cabinet du maire, constituant le triple de la petite miette allouée à L’éducation, 74 500 000frs cfa, soit 1,79% des dépenses globales. Ce qui est un scandal méprisable et une énorme surprise pour une si grande ville considérée comme étant une ville de lumière et de savoir, une ville qui enregistre l’un des plus forte taux démographique du pays. Une ville où ces jeunes, en quêtes de savoir, ne peuvent pas bénéficier d’infrastructures scolaires pour s’assurer d’une meilleure éducation. Une ville où le carburant du maire est estimé à 60 000 000frs cfa, pendant que plus de 13000 élèves quittent quotidiennement leur foyer à 5heures, 6heures du matin et font aléatoirement 7 à 15kilomètres afin d’espérer d’arriver à l’heure dans leurs établissements respectives qui se trouvent majoritairement dans la ville de mbacke. Une ville dont le taux de scolarisation ne cesse d’être le plus faible dans toute la région avec un taux brut de scolarisation qui se situe à 33%, pendant que Diourbel et Bambey enregistrent un taux de 80% de scolarisation. Une ville où ses propres écoles ne peuvent pas répondre avec satisfaction à la forte demande d’inscription à cause d’énormes manques d’infrastructures scolaires. Une ville dont sa communauté estudiantine n’arrête d’augmenter et va probablement atteindre un niveau record dans les prochaines années, l’ironie du sort est que cette communauté estudiantine répartie dans toutes les universités du pays ne bénéficie quasiment d’aucun accompagnement financier ni soutient psychologique venant de sa mairie, elle est abandonnée à son sort. Une ville qui enregistre de plus en plus d’abandons scolaires dans les écoles et universités du pays. Une ville dont la mairie n’a jamais eu de politique d’éducation et de formation professionnelle à long terme. Une ville dont la valeur de l’intellect est sous-estimée à un niveau trés bas. Ajouté à cela, les établissements coraniques  » daaras et les structures scolaires non formelles comme les franco-arabes ne bénéficient d’aucunes subventions venant de la mairie. Quand même qu’il faut le dire, ce secteur produit d’excellents résultats en terme d’éducation reussie. D’où le modèle éducatif de la mouridiyya est mis en œuvre. Ainsi un système éducatif original qui associe l’enseignement coranique avec celui du français, couronné par une formation islamique de qualité est noté dans ce secteur. Toutefois l’hôtel de ville de Touba ne leur fournit aucune aide logistique y compris des mesures d’accompagnements nécessaires afin de promouvoir ce modèle d’éducation spécifique à Touba. Comme quoi mener une politique éducatif pour insérer ce modèle informel dans le système éducatif formel, ce qui ne sera pas difficile, vu le statut spécial de la ville de Touba. Avec l’audience progressive du  » modèle daaraqui emploie la primauté de l’enseignement coranique au détriment des cycles initiales imposés par le système français, ce modèle éducatif propre à Touba produit de merveilleux résultats en terme de réussite scolaire dans les écoles françaises. Ainsi les bénéficiaires de ce modèle original ont tendance à intégrer directement le cycle secondaire et figurent dans le même niveau que leurs camarades qui ont débuté dans le jardin ou le cycle primaire. En somme, les defis éducatifs qui attendent la mairie de Touba ont atteints un nombre exhorbitants. la liste est exhaustivement relative et comporte même des urgences prioritaires. Par conséquent il devient nécessaire de comprendre que l’éducation est l’un des trésor inestimable pour la communauté mouride et constitue un défi majeur pour hisser notre ville dans le cercle fermé des cités de savoir. Donc il est primordial de la relever au premier plan dans le budget de la ville. Seul l’éducation peut vaincre l’incompétence, la promotion de la médiocrité et la cacophonie qui errent ces temps ci à Touba. [email protected]
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