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    L’entrée en effraction des sportifs en politique: Une république des footballeurs démarre au Liberia

    18 février 2018 by Logitrans0News

    By Diéry DIALLO Si vous êtes avocat, vous êtes professionnellement présidentiable, Si vous êtes enseignant, vous êtes professionnellement présidentiable, Si vous êtes ingénieur, vous êtes professionnellement présidentiable, Si vous êtes économiste, vous êtes professionnellement présidentiable, Mais si vous êtes sportif, vous devez apporter la preuve que vous êtes présidentiable. L’élection de George WEAH à la tête du Liberia, ce 28 Décembre 2017 est un évènement politique sans précèdent. Jamais, dans l’histoire du continent africain, un sportif engagé en politique a réussi à se faire élire Président de la République avec plus de 60% des suffrages exprimés. Son élection est la résultante d’une longue bataille de plusieurs décennies en faveur de l’installation de la démocratie en Afrique. Cette Afrique-là, est différente de celle des années 60 et 70, fortement marquée par des coups d’Etat et les régimes militaires. Au Togo, le 13 janvier 1963, Salvanus OLYMPIO est tué dans un coup d’Etat que Gnassimbé EYADEMA revendique, au Ghana, Joseph Arthur ANKRAH remplace par la force kwame NKRUMAH (en 1966), au Congo Kinshasa, Joseph Mobutu Sese Seko dépose Joseph Kasa WUBU et prend le pouvoir (en 1965), au Tchad, Félix MALLOUM supplante de force François TOMBALBAYE ( en 1975) , au Gabon, Omar BONGO succède par la force au Président Léon MBA (en 1967), au Mali, Moussa TRAORE chasse Modibo KEITA du pouvoir (en 1968), au Burkina Fasso, Ababoucar Sangoulé LAMIZANA pousse le Président Felix YAMEOGO à la porte et s’empare du pouvoir (en 1966). Ces régimes militaires dictatoriaux ont prospérés dans le continent africain du fait qu’ils détiennent laforce et inspirent la peur. Ceux et celles avaient osé s’opposer à leurs desideratas, étaient embastillés ou tués sans aucune forme de procès. Puis le vent de la démocratie a commencé a soufflé sur le continent africain en provenance du Nord. Le discours de la Baule du 20 Juin 1990, de l’ancien Président français, François Mitteland, lors du 16 ème sommet des Chefs d’Etats et de gouvernements a marqué un tournant décisif dans les relations entre les pays d’Afrique et la France. Le Togo, le Benin, le Mali, le Gabon, le Congo, le Zaïre et le Niger organisent entre Février 1990 et Aout 1991 des conférences nationales. Au Cameroun, en Madagascar, en République Centre africaine, en Mauritanie, et au Tchad, les forces de l’opposition exigent la tenue de conférences nationales. Toutefois, le processus de démocratisation ainsi enclenché en Afrique n’a pas abouti à l’alternance politique escomptée à la tête des régimes militaires qui étaient en place. Et pour se maintenir au pouvoir, la tactique des régimes militaires consistait à changer de statut. Ainsi, ils ont changé intelligemment de fusil d’épaule en renonçant tout simplement à leur statut militaire pour devenir des civils. Ils créent des partis et se maintiennent au pouvoir par la force, contre la volonté populaire. A partir des années 90, une catégorie socio-professionnelle inattendue arrive au pouvoir. L’électricien et syndicaliste, Lech Valesa est élu Président de la République de Pologne en 1990. Plus d’une décennie plus tard, l’ouvrier métallurgiste, Lula Da Sylva devient Président du Brazil en 2002. Désormais, la fonction de Président de la république n’est plus une chasse gardée de l’élite intellectuelle. Au Sénégal, en 2012, on enregistre la candidature de Mme Diouma Dieng DIAKHITE et celle de Youssou NDOUR injustement rejetée. L’élection de Lech Valesa en Pologne en 1990 et de Lula DA SILVA en 2002 au Brazil à la présidence respective de leur pays, a changé la perception sociale que l’on avait des conditions d’accès à la fonction de Président de la république mais aussi et surtout celle que l’on avait de la fonction de ministre de la république. Au Brazil, en 2003, le Président Lula DA SILVA nomme Gilberto GIL, Musicien, Ministre de la Culture, au Mali, le Président Amadou Toumani TOURE nomme le 16 octobre 2002, Cheikh Oumar SISSOKO, cinéaste, Ministre de la culture, au Sénégal, le Président Macky SALL, nomme en 2012, Youssou NDOUR, Musicien Ministre de la culture et enfin, au Tchad, le Président Idriss DEBY nomme le 05 Février 2017 Mahamat Saleh HAROUN Réalisateur, Ministre de la Culture et du Développement du Tourisme. Par ailleurs, l’élection de George WEAH en Décembre 2017 à la tête du Liberia, sonne une nouvelle ère politique en Afrique. Elle inaugure l’ère de la république des foots balleurs qui sont devenus, désormais professionnellement présidentiables comme les avocats, les économistes, les enseignants et les ingénieurs. L’engagement politique des sportifs est particulièrement timide en Afrique, contrairement en Europe et au Brazil. Pourquoi ? Est-ce une question de culture ou une désaffection de la politique? Cependant, un engagement massif pour le développement du continent africain dans des domaines divers est noté chez les sportifs africains notamment chez les foots balleurs tels que : Samuel ETOO ‘Fils, Didier DROGBA, Nkwankou KANOU, Jonh UTAKA, Michael ESSIEN, Emmanuel ADEBAYOR, Kolo et Yaya TOURE, Mohamed ABOUTRIKA et John PAINTSIL et Salif DIAO etc. Que dire spécifiquement de l’engagement pour le développement social des sportifs sénégalais les plus riches en faveur de notre pays ? Cheikh SECK, El hadj DIOUF, Habib BEYE, Salif DIAO, Henry CAMARA, Mamadou NIANG, Ferdinand COLY, Pape Bouba DIOP, Abdoulaye Diagne FAYE, Diomansy CAMARA sont bien des Sénégalais, même si certains d’entre eux sont binationaux. Ils sont riches. Mais que font-ils pour aider les populations défavorisées du Sénégal ? Que font-ils pour l’éducation ? Que font-ils pour la santé ? Que font-ils pour les jeunes sportifs qui rêvent de faire carrière dans le secteur du foot ball ? Que font-ils pour lutter contre la faim et la pauvreté ? Salif DIAO et d’El hadj DIOUF font exception. Ce dernier a annoncé dans les médias, en Décembre 2016, la création d’une fondation d’appui aux initiatives sociales ou de développement avec la génération de 2002 , au moment où Jonh UTAKA crée sa fondation  » UTAKA pour aider la jeunesse défavorisée du Nigeria, au moment où les frères Kolo et Yaya TOURE luttent contre la faim et la pauvreté en Côte d’Ivoire , au moment où Nkwankou KANOU met en place sa fondation la  » Kanu Heart Foundation au Nigeria, au moment où Joseph Yobo crée  » YOBO Charity Foundation et donne plus de 300 bourses scolaires et universitaires au Nigeria et au moment où Michael ESSIEN s’emploie pour soutenir les communautés défavorisées au Ghana. L’avènement de la république des footballeurs au Liberia pourrait inspirer le camerounais Samuel ETOO Fils, ou l’ivoirien Didier DROGBA ou le Nigérian Nkwankou KANOU ou le Sénégalais El Hadj Ousseynou DIOUF. Relativement à nos richissimes anciens foots balleurs, il faut noter qu’ils ont un gros handicap à surmonter : celui de manquer d’engagement pour le développement social de notre pays, contrairement à leurs collègues de l’espace CEDEAO qui ont créée des fondations ou des associations pour aider leurs compatriotes les plus vulnérables et les plus défavorisés. Vive le Sénégal ! Vive la république ! Par Baba Gallé DIALLO L’article L’entrée en effraction des sportifs en politique: Une république des footballeurs démarre au Liberia est apparu en premier sur Senego.com – Toute l’actualité sénégalaise.
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