By Fatou Sakho SENENEWS.COM-Dans un séminaire de formation de trois jours dans un hôtel de la place, la Cellule d’Appui à la Protection de l’Enfance (CAPE) initie les journalistes par rapport au traitement de l’information et de la communication sur l’enfant. Cet atelier intervient dans un contexte où les médias sénégalais mettent l’accent sur le sensationnalisme, la victimisation, la stigmatisation, l’enfant comme objet, selon la CAPE. L’étude Enfant et Information dans les médias sénégalais réalisée entre janvier et mars 2006 révèle une série de déficits et de négligences des nouvelles concernant la classe d’âge de cinq à dix- huit ans. La production des quinze médias les plus importants du pays (neuf quotidiens , cinq radios et la télévision d’Etat) a été passé au crible durant deux mois. A l’arrivée, seulement 201 éléments d’information relatifs à l’enfant ont identifié pour les 63 jours qu’a duré la période de collecte. Cette production collective représente une moyenne de trois articles par jour pour l’ensemble des 15 principaux médias sénégalais. Soit 0,2 article par jour pour chaque média. La recherche du sensationnel pousse les médias sénégalais à une orientation souvent très négative des contenus de l’information relative aux enfants. Elle est spectaculaire, faite de meurtres, de drogues, de viols, de maladies diverses bref, de tous les ingrédients qui excitent le public et l’incite à acheter le journal. Poursuivant son étude, la CAPE dit avoir réalisé que  » La parole de l’enfant n’est presque jamais relayée par les journalistes. Cet atelier qui se tient du 24 au 26 février a pour objectif global d’analyser la pratique des acteurs des média sous l’angle de la protection des droits de l’enfant, et notamment au respect de l’intérêt supérieur de ce dernier, en vue de son amélioration. Ce séminaire vise les résultats suivants: – L’amélioration des connaissances des acteurs des média sur les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de droit de l’enfant. – Analyse et prise de décisions appropriées sur les principales contraintes / pressions relatives au respect des droits de l’enfant dans le traitement de l’information et de la communication. – La prise d’un engagement pour la prise en compte de l’intérêt supérieur de l’enfant et de sa participation au processus de traitement de l’information. – La formulation d’approches d’actions et d’outils pour l’amélioration de l’image des enfants dans les média. – L’adoption d’un plan de suivi.