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    Lettre ouverte à l’attention de son excellence Monsieur Macky Sall (par Assane NIANE)

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Coumba Ndoffene Diouf Monsieur le Président, Lors de la rencontre médiatisée sous les termes  » Dialogue national, vous avez dit, à travers votre long discours :  » …Par rapport à la lutte contre le terrorisme, nous sommes témoins des préjudices qu’il occasionne. Ce fléau est tout près de nous, il est partout. Eviter d’en parler n’est pas une solution. Dans tous les pays où il existe, ce sont les résidents qui l’entretiennent. J’ai demandé aux savants d’en parler afin d’éclaircir aux musulmans ce qu’est l’islam. Car les terroristes se disent musulmans. Un islam qui tue des enfants et des femmes n’est pas un islam que nous pouvons accepter au Sénégal. Nous avons notre souveraineté et nous ne pouvons pas accepter un néocolonialisme après l’esclavage et la colonisation… Vous vous accoutrez comme ça… vous portez des habits courts, vous faites comme ça quand vous priez (khabdou)… nous ne pouvons pas accepter ça. Cela engage la souveraineté et l’indépendance des personnes. Chaque citoyen doit se battre pour sa propre liberté et son propre islam. Pourquoi doivent-ils nous obliger à prier comme ceci ou à se comporter comme cela ? Ce n’est pas normal. Ils savent que nous sommes des pauvres. Ils nous proposent de nous construire des mosquées ou de nous faire des dons avec des conditions que nous devons dénoncer. Et j’appelle les chefs religieux de le faire, de conscientiser les populations. Car cet islam est différent de celui que nous avons toujours pratiqué depuis des siècles. Il faut émettre un message clair sur les recommandations de Dieu et du Prophète et sur ce qu’ils interdisent afin que nos enfants ne soient pas détournés… Monsieur le Président, Nous confirmons votre parole, si nous analysons cette partie de votre discours :  » dans tous les pays où le terrorisme existe, ce sont les résidents qui l’entretiennent. En principe, c’est là où le rôle des agents des Renseignements généraux est important, s’ils font bien leur travail. Vous avez encore raison quand vous avez  » …demandé aux savants de parler afin d’éclaircir aux musulmans ce qu’est l’islam. et de tout cœur nous disons très haut avec vous :  » Un islam qui tue des enfants et des femmes n’est pas un islam qu’on peut accepter au Sénégal. De ce fait, vous avez l’obligation, en tant que Président de la République, de lutter contre tout ce qui menace la sécurité publique. De même tous les citoyens aussi doivent vous seconder dans ce rôle de garant de la sécurité nationale. Mais en décrivant les terroristes, vous dites :  » Vous vous accoutrez comme ça… vous portez des habits courts, vous faites comme ça quand vous priez (khabdou), là, Monsieur le Président, vous outrepassez vos limites constitutionnelles. Il n’est pas de vos prérogatives de nous accuser gratuitement ou de juger de notre comportement religieux et de la manière de pratiquer notre religion. Le 2ème alinéa de l’article 24 de la Constitution du Sénégal stipule :  » Les institutions et les communautés religieuses ont le droit de se développer sans entrave. Elles sont dégagées de la tutelle de l’Etat. Elles règlent et administrent leurs affaires d’une manière autonome. En plus vous nous insultez par ignorance du Saint Coran et de la Sounna du Prophète (SAS). Car les habits courts et la manière de prier que vous désapprouvez, ont un fondement très solide dans la religion islamique. Et sauf votre respect, Monsieur le Président, je vous aurais prié d’aller voir l’Imam Alioune Badara NDAO, en prison, pour qu’il vous apprenne l’islam. Car c’est un des plus grands savants de ce pays et je vous l’aurais recommandé. Monsieur le Président, La fin de la laïcité a-t-elle sonné au Sénégal ? Ou bien oubliez-vous que vous dirigez une République laïque ? Ne serait-il pas plus correct pour un chef d’Etat d’apprendre à dissocier les deux entités qui composent toute autorité publique ? C’est-à-dire la personnalité physique du citoyen en lui et la personnalité morale publique. Vous êtes Monsieur Macky SALL, un père de famille et vous incarnez, en même temps, l’Institution de Président de la République : quand vous êtes à la maison, soyez un bon père, un bon mari… mais devant la République, restez exclusivement le Président de la République du Sénégal. Voilà ce qui fait la force d’homme d’Etat chez SENGHOR et DIOUF. Malgré les innombrables erreurs qu’ils ont commises, ils n’ont jamais confondu Etat et famille ou Etat et religion. Le premier n’avait qu’un enfant qui a vécu dans la sobriété jusqu’à la mort. Le second est d’un charisme très rare. Ne voudriez-vous pas que je vous fasse le film de la nomination de Maguette DIOUF, son frangin ? Des amis du Président ont instruit un projet de décret pour sa nomination à un poste dans l’administration ; et le Président DIOUF a refusé de le signer malgré leur obstination. Ils ont profité d’un voyage de ce dernier pour le faire nommer avec l’aide de celui qui assurait son intérim. Monsieur le Président, Evitez de faire certaines erreurs machiavéliques qui pourraient vous discréditer et compromettre notre République. Certes vous défendez la liberté individuelle de culte dans vos propos :  » … Cela engage la souveraineté et l’indépendance individuelles. Chaque citoyen doit se battre pour sa propre liberté et son propre l’islam… Mais la suite de votre logique dénote d’un manque de respect pour le peuple que vous gouvernez. Comment pouvez-vous dire :  » Pourquoi doivent-ils nous obliger à prier comme ceci ou à se comporter comme cela ? Ce n’est pas normal. Ils savent que nous sommes des pauvres. Ils nous proposent de nous construire des mosquées ou de nous faire des dons avec des conditions que nous devons dénoncer. Ma question est la suivante :  » ils c’est qui ? Personnellement depuis les années 90, j’aspire à suivre la religion de mon Seigneur, exalté soit-il, par la recherche de la connaissance authentique et la pratique de la sounna du Prophète (SAS). Bien qu’avant, par la jouissance de ma liberté de culte, je fus un Tidiane, car je suis né d’une famille d’obédience Tidiane. Ensuite je devins Mouride par cette même liberté. Maintenant pourquoi voudriez-vous m’offenser pour un autre choix fait toujours au nom de cette liberté constitutionnelle de culte ? Aujourd’hui je suis devenu un musulman qui suit uniquement la sounna authentique du Messager de Dieu (SAS). Je suis un salafiste et je me déclare prêt à subir votre châtiment. Monsieur le Président, Quand vous affirmâtes dans votre discours :  » … cet islam est différent de celui que nous avons toujours pratiqué depuis des siècles… Nous nous disons : ne vous inscrivez-vous pas dans une logique de méconnaissance profonde de l’islam et de son histoire au Sénégal ? Enfin par rapport au dialogue national, nous avons bien vu que vous aviez invité des chefs religieux. Cependant nous n’avons pas remarqué les nôtres : les dirigeants des associations islamiques. Pourquoi cette discrimination négative ? Ne sommes-nous pas partie prenante de la Nation sénégalaise ? La discrimination n’est-elle pas anticonstitutionnelle ? Dans son préambule, la Constitution de la République du Sénégal déclare :  » le rejet et l’élimination, sous toutes leurs formes, de l’injustice, des inégalités et des discriminations, son article 5 précise :  » Tout acte de discrimination raciale, ethnique ou religieuse, de même que toute propagande régionaliste pouvant porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ou à l’intégrité du territoire de la République sont punis par la loi. Attentifs à tous vos gestes et paroles, Monsieur le Président de la République. Vive la République ! Assane NIANE Parcelles Assainies Téléphone : 70 654 41 47
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