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    Procès Imam Ndao: Les « contradictions » de Ibrahima Diallo dit Abou Oumar…

    11 avril 2018 by Logitrans0News

    By Khalil Kamara Le procès de l’imam Ndao et Cie a repris ce mercredi à la salle 4. L’audition des accusés se poursuit. Ibrahima Diallo dit Abou Oumar répond aux questions du procureur. Arrêté à Keur Massar, il  » s’en était pris aux enquêteurs » , a rappelé le procureur. Ce qu’il nie en expliquant que lors de cette interpellation, il n’était pas question de s’opposer. Toutefois, il affirme qu’il ne s’est pas rebellé. Voici le film de l’interrogatoire du présumé terroriste:  » C’est à partir de la Mauritanie que j’ai été informé (Ndlr: de son voyage au Nigéria) » , par un certain Zaïd Bâ. Pourtant, rappelle le procureur à Ibrahima Diallo qu’hier (Ndlr: 10 avril 2018) il a dit s’être rendu au Nigéria, après avoir eu, comme renseignements que dans ce pays, la charia était appliquée. Est-ce la seule raison pour laquelle tu t’es rendu au Nigéria?  » Oui » , répond-il avant de confier que  » c’est une des raisons. On m’a signifié une opportunité d’aller en Arabie Saoudite pour trouver du travail.(…) Je ne suis pas parti au Nigéria pour combattre » . Aussi, selon le procureur, il s’y serait rendu pour  » prêter main forte à ses compatriotes  » persécutés dans le pays, c’est à dire des musulmans faisant l’objet d’exactions en Libye, Syrie…se basant sur le Pv de renvoi sous ses mains. Ce qu’il dément. Poursuivant ses déclarations, le sieur Diallo rappelle qu’une fois au Nigéria, il a trouvé sur place certains sénégalais: Mouhamed Ndiaye, Ibrahima Mballo, Al Amine mais aussi d’autres qui l’on rejoint sur place. Procureur:  » Que pensez-vous du  » Jihad? I. Diallo:  » Ce sont les perceptions du Prophète Mouhamed (Psl) qui demande aux musulmans de combattre… Le procureur de rappeler que devant les enquêteurs, il avait affirmé que la  » Jihad devait être  » appliquée jusqu’à ce que la Charia soit appliquée au Sénégal » . Procureur: Arrivé au Nigéria, il a affirmé, devant les enquêteurs, avoir été entraîné au maniement des armes, confirme-t-il cela? Ibrahima Diallo nie.  » Par contre j’ai demandé à quelqu’un qui portait une kalachnikov comment il se servait de l’arme. A part ça je n’ai pas été formé à tirer » . Procureur:  » Comme il se dit bon musulman, le Prophète a dit que le bon musulman ne doit pas mentir. Je lui rappelle cela parce que, relativement à sa formation, devant le magistrat d’instruction, il a répondu : ‘J’ai subi la formation en armement auprès d’un nigérian du nom de Seydou’, donc d’avoir été entraîné au maniement d’une kalachnikov » .  » Seydou m’a montré comment tirer, mais pas comment manier l’arme, persiste I. Diallo. Procureur: Pourquoi avez-vous décidé de rentrer au Sénégal? I. Diallo:  » C’est parce que j’entendais souvent des détonations d’armes, c’est pour ça que j’ai décidé de rentrer » . Toutefois, rappelle le procureur, il aurait évoqué d’autres raisons devant les gendarmes et le juge d’instruction que le ministère public rappelle:  » Il a déclaré au magistrat instructeur qu’il y avait une divergence de vue avec les dirigeants de Boko Haram en ce qui concerne les pièces d’identité. Ce que l’accusé confirme. Mais aussi, rappelle le procureur, qu’il avait dit devant le magistrat instructeur qu’il était témoin d’exactions des éléments de Boko Haram dans certaines zones au Nigéria: Engueulade entre l’avocate de la défense, Me Ngoné Thiam et le procureur. Elle accuse le ministère public d’harceler son client. Après l’intervention du juge Samba Kane, le calme revient: Ibrahima Diallo poursuit:  » Ce que je déplore c’est qu’il y a un Monsieur du nom de Abu Moussa qui venait nous demander de nos nouvelles. Un jour, on m’a dit qu’il été exécuté par les éléments de Boko Haram parce qu’ils le considéraient comme un espion. C’est ce que j’ai dit au juge » ; confirmant que ces élément de Boko Haram ont eu à procéder à plusieurs exécutions sur place, au moment où il était dans leurs rangs. Réunion en Mauritanie avec Matar Diokhané, supposé cerveau de la bande: Toujours se basant sur l’ordonnance de renvoi, le procureur de rappeler les conditions que leur avait imposé Matar Diokhané, supposé cerveau de la bande, qui les a demandé de rester soudé et de rester à l’écoute d’un chef, une personne morale. Une fois sur place de se soumettre à ses ordres. Ce que Ibrahima Diallo reconnait mais dit avoir oublié le nom de ce dernier à qui ils devaient faire allégeance. Lors de cette réunion, il rappelle qu’il y avait Moussa Aw, Moustapha Faye, Ibrahima Mballo, Ibrahima Yafa, Mouhamed Ndiaye et Abu Difar. Procureur: Étaient-ils tous d’accord face aux recommandations de Matar Diokhané, I. Diallo: Oui Car, Diokhané leur auraient demandé de ne pas contester ce dernier et qu’ils devaient se soumettre à ses quatre volontés.  » On avait accepté qu’il soit notre guide pour qu’on puisse enfin sortir de ce territoire » , poursuit l’accusé Diallo. Et la 3e condition, rappelle le procureur, était de  » rester à l’écoute de Matar Diokhané pour  » l’implantation d’un projet terroriste au Sénégal » :  » Non… » , répond Ibrahima Diallo. Et à la question de savoir s’ils avaient l’intention de mettre en place une  » wilaya au Sénégal, l’accusé répond:  » Non… Procureur: Et sur le projet agricole au Sénégal? Il fallait trouver des terres, lors d’une réunion, avant de revenir au Sénégal? Réponse: Ça n’a pas été soulevé lors de la réunion. Et pourtant, rappelle toujours le procureur,  » devant les enquêteurs, il avait dit que les champs devaient se trouver en Casamance » .  » Non, je ne me rappelle pas… » , répond I. Diallo, catégorique. Procureur: Omar Yafa, Ibrahima Mballo et Cheikh Ibrahima Ba devaient se charger de ce projet, après leur arrestation, Latyr Niang a été désigné pour le projet? I. Diallo: Non Procureur: Et pourtant il a déclaré devant le tribunal, hier que lorsque Coumba lui a remis 15 millions, les 4 millions ont été remis, par lui à Latyr Niang.  » C’est Latyr qui m’a appelé pour me dire que Aboubacar nous a mis en rapport. C’est par la suite qu’on s’est rencontré pour que je lui remette l’argent. C’est sur instruction de Ababacar Guèye que j’ai remis les 4 millions à Latyr » , répond I. Diallo. Il poursuit:  » Aussi parmi les conditions pour retourner au Sénégal, il fallait laisser nos pièces d’identités. Certains ont laissé leurs passeports… Des filles à Boko Haram: Procureur: Par moment il a déclaré, lors de l’enquête qu’il y avait beaucoup de filles, confirme-t-il? I. Diallo: Je ne me souviens pas d’avoir donné cette réponse, mais effectivement il y avait beaucoup de filles sur place. Mais la où nous habitions il n’y avait pas de femmes, la maison d’en face oui. Procureur: Quelle est la situation de ces femmes, étaient-elles libres ou bien? (Rappelant que c’est au moment où Ibrahima Diallo était au Nigéria que les lycénnes ont été kidnappées à Chibok, par Boko Haram) I. Diallo: Oui, elle vaquaient à leurs occupations. Au moment du Kidnapping, j’étais en voyage, je n’ai pas vu ces files là. Lui, Mouhaed Ndiaye, Matar Diokhané de retour, ensemble sur Dakar. Sa rencontre avec Imam Ndao, les sommes d’argent remis à Imam:  » Nous sommes passé à Kaolack mais n’avons pas trouvé imam Ndao sur place, ensuite nous sommes retourné sur Dakar; Par la suite, Diokhané m’a demandé, le lendemain, de l’accompagner à Kaolack, mais là aussi nous ne l’avons pas trouvé sur place. Nous sommes revenus à Dakar. Ensuite il m’a demandé de retourner chez imam pour récupérer une commission, un exemplaire du Coran. Quand je suis arrivé, j’ai signifié à Imam Ndao l’objet de ma visite, de la part de Diokhané. Je lui ait dit que j’étais parti au Nigéria, à Boko Haram. Par la suite il m’a remis le livre » , affirme Ibrahima Diallo. Procureur: Que t’a dis Imam? I. Diallo: Rien de particulier. Procureur: Vous a t-il posé des questions sur votre voyage au Nigéria? Parce que lors de l’enquête, vous avez déclaré qu’au 3e jour de votre retour à Dakar, l’imam vous avait posé des questions sur les difficultés rencontrées, sur ce que vous avez appris au Nigéria. Vous lui avez dit qu’ils vous ont appris à conduire des motos, à manier des armes… et que l’imam a apprécié tout cela. Et que imam vous a fait part que vous êtes rentrés très tôt et que vous devriez encore rester. Ibrahima Diallo dément en affirment que ce ne sont pas ses propos. Mais affirme avoir dit à imam qu’il était à Boko Haram. Il dit l’avoir rencontré imam Ndao après la Tabaski, pour la troisième fois pour lui remettre une somme d’argent. Procureur: Il a soutenu, hier que c’est lui qui a prêté, délibérément le montant d’un million à imam, confirmez-vous cela? I. Diallo: Oui Procureur: Imam vous en a -t-il formulé la demande? I. Diallo: Je lui ai dit que je voulais faire du commerce, il m’a demandé si j’ai de l’expérience dans ce domaine, par la suite je lui fais part de ce projet d’agriculture. Procureur: Pourtant il a dit devant les enquêteurs qui l’imam lui aurait fait part qu’il avait besoin d’une machine agricole et que par la suite il lui a remis 1 million en guise de prêt!!! I. Diallo: Je ne me rappelle pas. Toutefois il confirme qu’il n’était pas question de modalités de paiement.  » Mais je lui ai bien signifié que c’était un don mais pas un prêt » , précise l’accusé. Procureur: Confirmez-vous avoir confié à imam 8 millions et où sont ces 8 millions? I Diallo: Oui, c’est toujours avec lui. Procureur: Et par rapport aux 15 millions que vous avait donné Coumba Niang, était-ce votre part pour votre participation? I. Diallo: Elle affirmait que Matar lui avait dit qu’ils recevraient de l’argent. Quand elle m’a demandé, je lui ai dit de me remettre la moitié et de garder l’autre. Procureur: Mola Omar, le connaissez-vous? I Diallo: C’était l’intermédiaire entre nous et Chakao, c’est lui qui nous a aidés à quitter le Nigéria. Le procureur en a fini avec lui. C’est au tour des avocats de la défense de lui poser des questions. Toutefois, il confirme que l’imam Ndao n’était pas au courant de son voyage au Nigéria, ni l’origine de l’argent qu’il lui a remis.  » C’est à notre retour qu’il a su qu’on était parti au Nigéria, mais ne connaissait pas l’origine de cet argent. Je n’ai jamais été son disciple, je lui ai seulement confié cet argent… » , répond-il à un des avocats de l’imam Ndao. Extrait de l’ordonnance rectificative de renvoi, concernant l’accusé Ibrahima Diallo En exécution de la délégation judiciaire de Monsieur le doyen des juges d’instruction n°386/3/SR du 03 MAI 2016, les éléments de la Section de Recherches destinataires de cet acte de procédure, étaient informés le 30 avril 2016, du retour, prévu le 02 mai 2016, à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, des nommés Matar Diokhane, Oumar Yaffa alias Abu Hafsa, Ibrahima Diallo alias Abou Omar et Cheikh Ibrahima Ba alias Abou Khaled expulsés du Niger, suite à leur arrestation pour détention de faux billets de banque. Accueillis à leur arrivée à l’aéroport puis arrêtés et soumis à des interrogatoires sommaires et séparés, sur instructions de monsieur le Doyen des juges d’instruction, chargé du 1er cabinet, les enquêteurs concluaient à la naissance d’un mouvement de jeunes sunnites d’inspiration religieuse et idéologique du  » Takhfir et de la  » Hidjiradepuis, la réunion tenue au Lac Rose/Dakar courant année 2012 sous la houlette de Matar Diokhane et Moussa Mbaye, à la suite de l’attaque de la mosquée de Diourbel dirigée par l’Imam Abdou Karim Ndour. Selon les renseignements recueillis, l’ordre du jour de la réunion était  » la posture à adopter pour faire face à la menace que représente les confréries au Sénégal en vue de la création d’un groupe à travers divers modes d’actions basées sur le  » Takfir. Ils poursuivaient en disant que le mouvement avait pour tâche fondamentale de créer un groupe terroriste en Afrique de l’Ouest entre le Sénégal, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau et la Gambie où un coup de force se profilait à l’horizon 2017. Interpellé suivant procès-verbal régulier n°126/SR du 02 mai 2016, Cheikh Ibrahima Ba alias Abou Khaled affirmait avoir été, sur financement de Mouhamed Diop dit Moustapha (Abu Hatem) par l’entremise d’un certain Ibrahima Ba (Zaid Ba), dans le fief de Boko Haram pour disait-il s’imprégner de la manière dont l’islam y était pratiqué avec d’autres sénégalais au nombre desquels figuraient Omar Yaffa (Abu Hafsa), Ibrahima Mballo (Abu Moussa), Abdallah Koulibaly, Mballo et Abou Zar. A ce titre, il faisait savoir que c’était à partir de Kaolack qu’il avait embarqué ensemble avec le nommé Abdoul Aziz Dia alias Abou Zoubair, étudiant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et fréquentant le  » Daara d’imam Moussa Mbaye au Lac Rose, à bord d’un bus appartenant à la société SONEF en destination d’ABADAM, une ville du Nigeria qui se trouve être le point de ralliement de tous les candidats au Djihad moyennant la somme de cinquante mille francs CFA (150 000 FCFA) où il avait fait la connaissance de Matar Diokhane, qui occupait une bonne place dans le dispositif de Boko Haram, selon ses dires. Il déclarait en outre avoir été acheminé avec une vingtaine de jeunes sénégalais, à l’exception de Matar Diokhane à  » FATKHOU-MOUBINE pendant quatre mois de présence jusqu’à l’attaque menée par des militaires nigérians de leur campement puis, à  » SAMBISSA où se trouve l’Etat-major de Boko-Harma mais, l’objectif n’a pas été atteint à cause d’un désaccord de neuf de ses compatriotes avec le Cheikh Aboubacar CHAKAU sur la perception du  » Takfir à telle enseigne que le sieur Diokhane avait intervenu auprès de ce dernier pour leur rapatriement à  » HANDAQ. IBRAHIMA DIALLO S’expliquant sur les faits de l’espèce, Ibrahima Diallo alias Abu Moussa (son nom de guerre disait) abondait dans le même sens en précisant avoir été enrôlé par Ibrahima Diallo alias ZAID Ba d’un montant de cent cinquante mille francs CFA (150 000 FCFA) chacun, pour rejoindre les combattants de Boko Haram au Nigéria avec les nommés Oumar YAFFA alias Abou HAFSA (son ami d’enfance à Vélingara), Mouhamed Ndiaye alias Abou HAMZA et Bella DIALLO en passant par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Cependant, il affirmait qu’une vingtaine de sénégalais notamment Matar Diokhane, Moussa AW, Ibrahima BA, Ibrahima Diallo habitant à Keur Massar et un camerounais Abou Ismail étaient venus les rejoindre au illage d’ABADAM, fief de Boko Haram avant de débarquer à bord de quatre véhicules de 4X4 lourdement armés à FATKHOUL-MOUBINE pour faire le sport et se consacrer à la lecture du coran. En effet, contrairement à ses acolytes qui procédaient au montage, démontage et remontage de l’arme KALACHNIKOV dite AK 47, il déclarait n’avoir pas subi une formation  » militaire pour des raisons médicales, après avoir été reçus tous par l’Amir Abou, un nigérian membre de Boko Haram. Néanmoins, il pouvait enlever et remettre le chargeur de cette arme. Aussi ajoutait-il que ses camarades et lui n’avaient rien projeté à leur retour à l’exception des nommés Abou Zouber, Ismael Ndiaye et un autre Moussa qui y sont restés, avec comme ambition d’installer une base en Casamance pour imposer la charia d’autant plus que certains n’étaient pas d’accord avec les membres de Boko Haram sur le principe d’interdire l’école occidentale à tout le monde et d’adopter le jihad sans violences par la prêche. Sur le chemin du retour au Sénégal, après une semaine à HANDACK où ils attendaient leurs camarades de Boko Haram venus les chercher avec quatre (4) motos à destination d’un autre village/Nigéria aux fins de les transporter à bord de deux véhicules de type 4X4 à GAIDANE mais, malheureusement en territoire nigérien avant de payer le bus de SONEF, ils seront arrêtés par la police nigérienne avec de faux billets banques (80 000 Naira) et ensuite déférés à la prison de ZINDER pendant trois mois avant que leur codétenu Moussa AW parvienne à joindre téléphoniquement Matar Diokhane pour venir négocier leur libération. L’article Procès Imam Ndao: Les  » contradictions de Ibrahima Diallo dit Abou Oumar… est apparu en premier sur Senego.com – Toute l’actualité sénégalaise, toute l’actu du jour.
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