• Share
  • Newsletter

    Quand la fonction de président de la république devient un mur de lamentations, il y’a problème (par Baba Gallé DIALLO)

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Fatima Diop Avec la fin des royaumes en Afrique et l’avènement des républiques, on aurait pensé que c’était la fin d’un certain rapport que l’on avait avec l’autorité dirigeante en l’occurrence le roi. Perçu, tenant son pouvoir de celui de Dieu, le roi était la personne vers qui se tournait le peuple en cas de situation inquiétante. A ce titre, le peuple se soumettait à lui volontiers et ses décisions étaient exécutées sans plainte. Aujourd’hui, les royaumes ont cédé la place aux républiques .Et à la tête des républiques, on a des présidents de la république qui, démocratiquement élus, qui, héritiers du pouvoir par une vacance du pouvoir et qui, par la force des armes. L’appel répété à travers les médias à l’intervention du Président de la république d’un certain nombre de groupes organisés tels que : le groupe des hommes politiques, le groupe des partenaires sociaux et le groupe de la société civile dans la résolution de leurs problèmes respectifs est symptomatique d’une société en mal de repère qui a fini par faire de la fonction de Président de la république un mur de lamentations. 1 .Le groupe des hommes politiques Exerçant une activité professionnelle en rapport avec les affaires publiques ou l’Etat , l’homme politique malgré la noblesse de sa mission et de ses intentions a une image écornée qui pleure de maltraitance dont il est en partie lui-même responsable. Dans l’opposition, ce groupe d’hommes et de femmes politiques, sur le plan strictement politique joue parfaitement leur rôle en se positionnant comme une sentinelle pour le respect des règles qui régissent la démocratie et la bonne gouvernance. Dans le cadre de leurs rôles, les hommes politiques en tant que dirigeants de partis politiques ont pour mission entre autres de contribuer au renforcement de la démocratie sénégalaise par l’éducation des populations aux valeurs civiques et citoyennes. Sur ce, je suis surpris et étonné lorsque ce groupe d’hommes et de femmes impute la responsabilité de  » l’autorisation » de leur marche ou de son interdiction au Président de la république M. Macky SALL. Si tel est le cas, où se trouve l’administration ? Quel est son rôle ? Où est le pouvoir de décision du préfet ? Bref ! Le Président de la république M. Macky SALL n’est pas celui qui donne  » l’autorisation de marche » ou qui l’interdit. C’est au préfet à qui la déclaration de marche est adressée qui apprécie et prend une décision qui s’impose. Si ce n’est pas le cas, on n’est plus en république. Lorsque le préfet interdit une marche. C’est la faute à qui ? C’est la faute au Président de la république. Alors que ce n’est pas son job. C’est le job du préfet. Ce groupe d’hommes politiques doit aider à mieux faire comprendre la fonction de Président de la république aux populations en prenant la précaution de bien situer les responsabilités des uns et des autres aussi bien sur la question de l’exercice du droit à la marche que sur les autres questions. . 2. Le groupe des partenaires sociaux Les partenaires sociaux constituant un regroupement de principaux syndicats de salariés et de principales organisations patronales ont pour rôle de dialoguer sur l’ensemble des propositions et conflits relatifs à la qualité des conditions de travail dans leur entreprise. Sur ce chapitre, on a observé à travers les comptes rendus de la presse, plusieurs fois les comportements des partenaires sociaux en mouvement de grève. Schématiquement, ce qui ressort de l’analyse des comportements observés est que la plus part des partenaires demandent très souvent l’intervention du Président de la république lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes pour les résoudre. Par exemple, les enseignants, face à l’impasse des négociations avec le Ministre de l’Education nationale avaient demandé à rencontrer le Président de la République M. Macky SALL. Finalement, ils ont été reçus par le Premier ministre M. Mouhamed Ben Abdallah DIONNE. En effet, la demande répétée de l’intervention du Président de la république dans la résolution des problèmes corporatistes qui peuvent être réglés au plus bas niveau de l’échelle est symptomatique de quelque chose. Elle est révélatrice de la mauvaise qualité de nos rapports à l’Etat et à la fonction de Président de la république. L’indifférence, le mépris et le manque de reflexe approprié de la hiérarchie face aux revendications des partenaires sociaux sont en partie à l’origine du non-respect de ce que j’appelle la  » pyramide administrative » dans la résolution des problèmes corporatistes. Ainsi, le Président de la république devient, la seule cible valable, la personne vers qui il faut impérativement se tourner et adresser ses revendications pour être satisfait. Dans le cadre des accords avec les enseignants, ce sont les ministères concernés qui ont négociés et signés les dits accords et non le Président de la République. Paradoxalement, c’est le Président de la république qui n’a pas signé les accords qui est mis en cause. Malheureusement, la fonction de Président de la république devient leur mur de lamentations avec un effet d’entrainement sociétal déplorable. 3. Le groupe de la société civile La société civile définie comme un regroupement de l’ensemble des associations à caractère non gouvernemental et à but non lucratif est un corps social par opposition à la classe politique. (Au passage, je rappelle, qu’il y a plusieurs définitions de la société civile) Cette opposition du corps social à la classe politique est mal perçue par cette dernière qui le considère comme un  » opposant politique » ou un adversaire politique qui sape ses intérêts politiques. Et pourtant ces deux entités de nature opposée poursuivent quasiment les mêmes objectifs mais avec des intérêts parfois conflictuels. La société civile de tous les bords a été de tous les combats politiques pour le renforcement de la démocratie politique, économique et sociale au Sénégal. Bref ! Lorsqu’un corps de contrôle épingle un directeur général d’une société publique, la faute à qui ? La faute au Président de la république. Elle crie au scandale. Or le Président de la république M. Macky SALL n’est pas Directeur général de la société mise en cause. Il est Président de la république du Sénégal. Il n’est pas le maitre des poursuites. C’est le procureur de la république qui est le maitre des poursuites. Il ne peut pas se substituer au procureur de la république maitre des poursuites. Parce que lui M. Macky SALL est Président de la république du Sénégal. Malgré les résultats probants à son actif, la société civile sénégalaise contribue volontairement ou involontairement à la confusion actuelle qu’entretiennent une certaine classe politique et de partenaires sociaux qui placent le Président de la république et la fonction de Président de la république au centre et à l’origine de tous les problèmes du monde tout en les présentant concomitamment comme la solution à tous les problèmes imaginables. Quand un pneu explose dans la circulation, c’est la faute à qui ? C’est la faute au Président de la République. Bref ! Quand est-ce que va-t-on assumer notre propre faute sans l’imputer au Président de la république ? Que chacun fasse correctement son travail là où il est, le Sénégal ne pourra s’en porter que mieux. Vive le Sénégal ! Vive la république ! Baba Gallé DIALLO Email : [email protected]
    Share

    Leave a Reply

    Your email address will not be published. Required fields are marked *

    Veuillez entrer le résultat : * Le temps imparti est dépassé. Merci de saisir de nouveau le CAPTCHA.

    A propos de nous

    Logitrans est une société spécialisée dans le transport de marchandise (tout type de biens, colis, voitures, camions, conteneurs) par conteneurs à destination de l’Afrique.

    Contact

    Logitrans
    9 avenue Michelet
    93400 Saint-Ouen
    France

    Appelez nous
    +221 78 190 31 31
    +33 6 95 39 89 85