By senereporter L’Erythréen Daniel Teklehaimanot (MTN – Qhubeka) a revêtu le maillot à pois jeudi au Havre. Un beau symbole pour ce pionnier de l’Afrique noire dans le peloton Quand l’échappée du jour s’est dessinée, on a tout de suite imaginé la belle histoire. A l’avant toute la journée, Perrig Quémeneur avait aussi conscience et il en souriait à l’arrivée: « Non, je ne lui ai pas laissé le maillot à pois. De toute façon, il était plus rapide au sprint», expliquait le coureur d’Europcar, combatif du jour. « Voilà, c’est un beau symbole de la mondialisation.» En passant en première position au sommet des trois côtes du jour, l’Erythréen Daniel Teklehaimanot (26 ans) a donc pris la tête du classement de la montagne et revêtu le maillot à pois à l’arrivée. A sa descente du podium, il n’avait pas forcément de long message à adresser mais sa seule présence devant les micros, les caméras, les appareils photos, ont suffi à montrer la portée du symbole: avec son coéquipier de MTN – Qhubeka Merhawi Kudus, il représentait pour la première fois l’Afrique noire dans le Tour de France. « C’était mon rêve d’enfant de porter le maillot à pois du Tour de France. Rien que de le porter une journée!» Son maillot à pois va sans doute avoir plus d’échos que le Maillot Jaune revêtu par le Sud-Africain Daryl Impey en 2013. « Je n’arrive pas à y croire, c’était mon rêve d’enfant de porter le maillot à pois du Tour de France. Rien que de le porter une journée! J’ai suivi exactement le plan que nous avions préparé avec l’équipe», a raconté le grimpeur longiligne. « C’est beau pour moi, pour l’équipe. Je pense que toute l’Afrique est derrière moi.» Déjà meilleur grimpeur du Dauphiné, Teklehaimanot espère garder la tunique quelques jours, peut-être jusqu’à la première étape de haute montagne où il devra laisser les premiers rôles aux meilleurs grimpeurs du peloton. L’Equipe