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    0. Programme d’urgence de développement communautaire

    30 juin 2015 by Logitrans0News

    By Ibou Le Programme d’urgence de développement communautaire vise à contribuer à l’amélioration de l’accès des populations rurales aux services sociaux de base à travers la mise en place d’infrastructures socio-économiques. La finalité du programme est d’améliorer significativement les conditions de vie des populations et de favoriser l’implication des acteurs locaux dans le développement économique et social de leur localité. Contexte spécifique Le milieu rural concentre la majorité de la population (57%) qui se consacre essentiellement à des activités agro-pastorales. Il y a une tendance à l’exode des jeunes vers les villes en quête d’emplois. Les déficits céréaliers du pays sont importants et de nombreux ménages ruraux restent encore vulnérables avec des crises alimentaires récurrentes et des taux de malnutrition aigüe dépassant le seuil d’urgence (10 %). De même, les populations rurales ont un faible accès aux infrastructures (eau, santé, éducation, transport, services économiques) avec de grandes disparités régionales. Les 187 Communautés Rurales (CR) les plus enclavées sont dispersées dans 11 des 14 régions du pays. Ainsi, l’accès aux marchés reste encore limité et les coûts des intrants et de transport des productions agricoles élevés avec de fortes pertes après récolte. Les résultats d’une enquête réalisée par le Système Statistique National en 2000 et 2009 indiquent que le taux d’accessibilité à ces cinq principaux services sociaux de base est estimé à 79% en 2009, contre 54% en 2000. Toutefois, des disparités régionales ont aussi été relevées. L’accès aux services sociaux est inégal entre certaines régions qui ont un indice d’accès moyen deux fois plus faible que d’autres. Par exemple, les régions de Dakar, Ziguinchor et Diourbel ont les niveaux d’accès les plus élevés (100%). Par contre, les régions de Kaffrine et Kolda affichent les niveaux les plus bas (50%). La pauvreté en milieu rural est davantage affectée par le déficit en matière d’infrastructures et de services sociaux de base. ++++ Justificatif Pour relever l’ensemble des défis relatifs à une amélioration durable des conditions de vie de sa population, le Sénégal a élaboré un agenda de transformations économiques et sociales nécessaires et suffisantes pour se diriger surement vers ‘l’émergence avec une société solidaire dans un Etat de droit’. C’est dans cette perspective et dans le but de satisfaire la demande sociale croissante que le Gouvernement du Sénégal, avec l’appui technique du PNUD, a décidé d’élaborer et de mettre en œuvre le présent Programme d’urgence de développement communautaire en milieu rural. Ce programme se propose d’impulser une dynamique de croissance économique endogène, intégrée et soutenue pour réduire les inégalités d’accès aux services sociaux de base entre les centres urbains et les zones rurales. Le Plan Sénégal Emergent ambitionne de réduire ces inégalités sociales en corrigeant, entre autres, les disparités locales d’accès aux services de base. Cette stratégie postule que la pauvreté a un caractère multidimensionnel. L’accès à des infrastructures socio-économiques, de santé, d’éducation, d’eau et d’assainissement, ainsi que de financement, a un effet de levier direct sur la qualité de vie. Il détermine, en plus, l’offre d’opportunités économiques aux populations et communautés à la base. Sans accès à ces biens et services publics ou collectifs, on ne peut considérer qu’il y a égalité devant les opportunités, tant au niveau des régions, des communautés de base, des individus, des campagnes que des villes. Ainsi, dans son axe 2, le PSE (2014-2018) met un accent particulier sur la satisfaction des besoins sociaux de base comme facteur essentiel à la promotion du développement humain durable. Par ailleurs, l’Acte 3 de la décentralisation prescrit la communalisation intégrale, dont l’un des objectifs est une meilleure territorialisation des politiques publiques en vue de bâtir le développement du Sénégal à partir du niveau local. Ainsi, au niveau socio-économique, le présent Programme se justifie par l’urgence de réduire les risques sociaux et les inégalités, et de développer le capital humain, à travers une augmentation du capital social, de la productivité et de la croissance. Il s’agira prioritairement d’améliorer la fourniture des infrastructures et services sociaux de base clés dans les zones ciblées, notamment rurales, afin de procurer aux populations de meilleures conditions de vie ainsi que des opportunités économiques où qu’elles puissent se trouver sur le territoire national. Le Programme est cohérent avec les politiques publiques visant à promouvoir la déconcentration et une meilleure planification des interventions de développement au niveau local, ciblant la réduction de la pauvreté et l’exclusion sociale. Il contribuera au renforcement du rôle des acteurs locaux, des collectivités locales et des services décentralisés pour une meilleure planification et exécution des interventions de développement. Il contribuera ainsi aux efforts de développement de l’économie locale, au désenclavement de zones rurales déshéritées et au renforcement de l’appropriation et la responsabilisation des communautés rurales dans la construction et l’entretien des infrastructures socio-économiques, pour un développement plus durable. Enfin, le Programme d’urgence de développement communautaire est cohérent avec le Plan Cadre d’Assistance des Nations Unies pour l’Aide au Développement (PNUAD 2012-2016), spécifiquement à son effet 7 – Accélération de l’accès des populations aux droits et services sociaux de base, inclusion sociale et développement durable, ainsi qu’au pilier ‘Création d’opportunités de développement économique’ du Programme Pays (CPD 2014-2016). A terme, le Programme devrait également contribuer à l’effet 1 – Croissance et développement inclusif et durable et l’effet 3-Accès universel aux services sociaux de base du Plan Stratégique du PNUD (2014-2018). Les Objectifs du Programme sont conformes au mandat du PNUD, qui capitalise des expériences en matière de conception et de mise en œuvre des projets d’infrastructures socio-économiques de base et de renforcement des capacités des acteurs. ++++ Description L’amélioration de l’accès des populations, notamment rurales, aux services sociaux de base figure au nombre des objectifs poursuivis par le programme d’actions prioritaires du PSE sur la période 2014-2017. C’est dans ce cadre que le Gouvernement du Sénégal, met en œuvre, à travers le PNUD, ce Programme d’urgence de développement communautaire en milieu rural. Objectif global du Programme L’objectif global du présent programme est de contribuer à l’amélioration significative des conditions de vie des populations et une lutte plus soutenue contre les inégalités sociales, à travers l’accès durable aux infrastructures et services socio-économiques de base, et la création d’une économie locale. Objectifs spécifiques du programme Les objectifs spécifiques du programme concourent à : renforcer l’accès des populations aux infrastructures et équipements socio-économiques de base (pistes rurales ; hydraulique ; énergie et équipements de production et de transformation agricole) ; renforcer la productivité des populations rurales et valoriser la production agricole et l’élevage à travers (i) l’accès aux semences, et aux techniques de production, de transformation et de commercialisation, le renforcement de la protection zoo sanitaire, et la construction et la réhabilitation des infrastructures (parcs à vaccination et abattoirs), et (ii) l’accès au financement ; renforcer les capacités des acteurs institutionnels, groupements professionnels et acteurs locaux en entreprenariat rural, en leadership et maîtrise d’ouvrage / œuvre, et gestion communautaire, et ; développer et mettre en place un système de suivi-évaluation géo-référencé à même de renseigner des progrès du projet et de servir au pilotage de la politique sociale du gouvernement. ++++ Composantes Le Programme comprend quatre composantes : le développement des infrastructures socio-économiques de base ; l’amélioration de la productivité rurale et de la production agricole et de l’élevage le renforcement des capacités institutionnelles des acteurs locaux ; et développement d’un système d’information géo-référencé.Composante 1 : Développement d’infrastructures et d’équipements socio-économiques de base. Cette composante vise à mettre en place des infrastructures et équipements socio-économiques de base pour contribuer à l’amélioration durable des conditions de vie des populations des zones ciblées. Le programme d’urgence couvrira 30% des besoins en électrification rurale, et en forages hydrauliques et 20% en pistes rurales ainsi que 100% de besoins en moulins. Les détails de besoins exprimés par les populations sont décrites en annexe 1. Les activités de la composante consisteront à : la construction/réhabilitation d’un linéaire de 1650 km de pistes rurales au niveau des zones les plus enclavées, incluant tous les ouvrages d’art et d’assainissement ainsi que les mesures de mitigation environnementales ; la construction/réhabilitation de 100 forages et châteaux d’eau ; il s’agira des ouvrages pouvant servir un ou plusieurs villages ce qui permettra de couvrir 30% du nombre de villages ayant exprimé leurs besoins. Dans le cas d’un ouvrage multi-villages, un réseau d’adduction d’eau sera posé. Ce réseau permettra notamment l’irrigation et l’aménagement de superficies pour des activités agricoles, horticoles, de pisciculture et d’élevage. l’électrification d’au moins 325 villages : la demande d’électrification globale concerne 325 villages. Cependant, la fourniture d’électrification ne concernera que les villages qui ne font pas l’objet de concessions existantes. La composante se limitera à assurer l’accès au réseau électrique aux villages concernés par raccordement au réseau national ou par voie solaire par défaut. Elle ne couvrira pas l’exploitation de ce réseau. l’installation de mille cinq cents vingt-deux (1522) moulins de transformation ou des décortiqueuses et batteuses ou autres équipements de production ou de transformation au sein des communautés rurales pauvres : ces équipements conduiront à l’implantation d’unités économiques locales, en permettant notamment la création d’activités de transformation et l’augmentation de revenus pour les femmes et les jeunes des communes.Les quantités mentionnées en termes de pistes, d’électrification, de forages et d’équipements agricoles sont des estimations indicatives, basées sur l’expression des besoins recensés au sein des communautés rurales. Elles devront faire l’objet de confirmation et de validation par les comités techniques sectoriels avant le démarrage des travaux. Composante 2 : Productivité des populations rurales et la production agricole et de l’élevage sont améliorées Cette composante vise à soutenir le développement de l’activité productive et de services, renforcer la chaine des valeurs dans les secteurs de production et à soutenir l’émergence d’une économie rurale à même de contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations et à la réduction de l’exode rural. Il s’agira de promouvoir l’entrepreneuriat rural et d’encourager la création des petites et moyennes entreprises en milieu rural, en promouvant l’accès à la microfinance et en fournissant aux promoteurs tout encadrement et orientation nécessaire. Les activités de cette composante consisteront à : Renforcer les capacités des communautés rurales en entreprenariat sur la base de techniques modernes d’organisation, de production, de transformation et de commercialisation des produits agricoles et de l’élevage ; Promouvoir et disséminer des techniques modernes de production et de transformation, faciliter l’accès aux intrants afin d’augmenter la production agricole et de l’élevage, ainsi que la valeur ajoutée des produits pour une meilleure commercialisation ; Soutenir la création de petites/moyennes/micro entreprises, notamment de prestation de services dans les secteurs de l’agriculture au sens large (agriculture, élevage, pisciculture), et la mise en place des infrastructures sur toute la chaîne de valeurs, allant de la production à la consommation (marchés parcs à vaccination, mini-laiteries, abattoirs, foirails) y inclus la commercialisation de produits agricoles et de l’élevage ; Promouvoir l’accès à la microfinance et orienter les entrepreneurs ainsi que les groupements de producteurs vers les structures de financement décentralisées, afin d’assurer leur accès à des sources de financement. Les initiatives de transformation des denrées locales et des produits de l’élevage seront soutenues. Dans cette optique, un regard attentif sera porté sur les activités conduites par les femmes et les jeunes. Le Programme soutiendra l’organisation et la mise en place des coopératives de producteurs et des corps de métiers, ainsi que groupements informels de financement tels que des tontines. Les bénéficiaires directs de l’appui en renforcement de capacités seront identifiés conjointement avec les comités techniques et les communautés rurales. Composante 3 : Renforcement des capacités institutionnelles aux niveaux central et local. Cette composante vise à développer prioritairement les capacités techniques, organisationnelles, institutionnelles et communautaires au niveau local pour une offre de services de qualité en milieu rural. Les capacités à identifier et à renforcer sont relatives d’une part à la maitrise d’ouvrage / œuvre de travaux de réalisation d’infrastructures socio-économiques de base, et d’autre part à la maitrise de techniques culturales, la gestion administrative et financière, la planification du développement, etc. Les activités de renforcement de capacités seront également articulées autour de la structuration du milieu, de la coordination des acteurs locaux, du développement de partenariats, notamment avec des institutions de développement local, de la formation des formateurs, de la communication et de renforcement de la dynamique communautaire et de l’entreprenariat. Le renforcement des capacités notamment des jeunes et des femmes concernera quatre catégories d’acteurs : les collectivités locales et les responsables des administrations locales pour le suivi des opérations de développement des infrastructures et la promotion de l’économie locale ; les Ministères des infrastructures, de l’énergie, de l’hydraulique, de l’agriculture, de l’élevage et leurs services techniques déconcentrés pour la fourniture des services techniques et d’encadrement et le suivi et la gestion des travaux, la maintenance des infrastructures et services sociaux de base. les groupements et associations des producteurs et coopératives agricoles et d’éleveurs pour la redynamisation de l’action coopérative et la maîtrise des itinéraires techniques des cultures à développer ou à intensifier dans les zones agricoles ; les organisations et associations de prestations des services aux agriculteurs et éleveurs seront également renforcées pour la fourniture des services de proximité. Composante 4 : Développement d’un système d’information géo référencé Dans le cadre de cette composante, le Programme renforcera également les capacités institutionnelles des administrations locales et centrales en suivi-évaluation des programmes et projets de développement. Les activités de formation seront renforcées par la mise en place d’une base de données géo-référencées ; d’un dispositif de suivi-évaluation axés sur les résultats avec un logiciel intégré, un tableau de bord des indicateurs clés de suivi de la performance des réalisations au niveau central et décentralisé. Ce système sera intégré au Système national de Suivi –Evaluation et fournira aux décideurs des éléments d’appréciation pour l’orientation de la politique de développement et la prise des décisions en matière d’investissements sociaux. ++++ Principes opératoires La démarche du programme sera basée sur la participation, la responsabilisation et l’autonomisation des communautés dans l’atteinte des objectifs. La participation sera assurée par une stratégie de communication ; de formation, et de gestion des attentes des populations ; et par la signature des conventions et accords de collaboration avec les structures techniques telles que le FONGIP, la SENELEC, l’AGEROUTE, et autres acteurs de développement. La responsabilisation inclura l’implication des populations locales sur tout le processus de mise en œuvre du programme. L’autonomisation des populations locales consistera à les doter de capacités et d’actifs, afin qu’elles opèrent elles-mêmes des transformations socio-économiques requises pour une amélioration de leurs conditions de vie. Le programme d’urgence sera exécuté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et en étroite collaboration avec les Ministères de l’Hydraulique, de l’Energie, des Infrastructures rurales, de l’agriculture, de l’élevage et la production animale et du Ministère de la Femme. Des matrices de résultats seront développées pour la mise en œuvre et le suivi des différentes composantes. La zone d’intervention du Programme couvrira les zones rurales des départements des régions sur la base de la cartographie de la pauvreté et de l’accès aux infrastructures socio-économiques de base. Au-delà de l’indicateur de développement économique et social, le Programme intègre également l’approche par la demande en prenant en compte dans son ciblage des localités ayant exprimé un besoin d’assistance, ainsi que des plans de développement locaux des régions prioritaires telles que définis dans le Plan Sénégal Emergent. Il s’agit principalement des régions de Kédougou, Matam, Louga, Saint-Louis, Diourbel, Tambacounda, Thiès, Fatick, Kaolack, Kaffrine et Dakar. Lors de la mise en œuvre du programme, les plans d’exécution et des matrices de résultats sectoriels seront élaborés en étroite collaboration avec les ministères techniques (les infrastructures, l’énergie, l’hydraulique, de l’élevage et l’agriculture) qui contribueront au financement de ce programme. Par ailleurs, le programme développera et mettra en œuvre une stratégie de communication et appuiera toutes les actions de mobilisation des parties prenantes. Contact Conseiller spécial Cheikh DIOP Avenue Leopold Senghor (Ex : UNESCO/BREDA) Téléphone :33 849 18 00
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