By Mamadou Fall SENENEWS.COM-Même si le calme semble être revenu en Gambie après deux jours de manifestations, c’est le tollé à travers les organismes internationaux, qui demandent des explications à Yaya Jammeh. En cause, la mort annoncée de Solo Sandeng, haut responsable du Parti démocratique uni (Udp) et l’arrestation, samedi, du leader de ce parti, Ousainou Darboe. Tout a commencé ce jeudi lorsque quelques dizaines de militants de l’Udp se sont réunis à Sérékunda pour dénoncer la mainmise du Président Jammeh sur la commission électorale, ou il a nommé un de ses parents. Des troubles qui ont incité la communauté internationale à taper sur les doigts de celui qui briguera son cinquième mandat en décembre. Ces troubles interviennent alors que le Département américain a émis sur la Gambie, en début de semaine, un rapport sur les droits de l’Homme, les disparitions forcées, le harcèlement de la presse et des défenseurs des droits de l’homme. Un rapport que Banjul a contesté, selon l’Observateur. Hier, le même Département a fortement  » condamné la réponse sévère que la Gambie a apportée aux manifestations pacifiques, avant d’appeler à la fin des répressions. A l’Onu, le secrétaire général, Ban Ki moon, a aussi appelé, dimanche, la Gambie à mener une enquête approfondie sur les morts en détention de Solo Sandeng et de deux autres opposants. Le communiqué des Nations Unies ne précise pas si les deux autres personnes décédées en détention sont les deux femmes. Le Sg de l’Onu a également appelé le gouvernement à relâcher  » immédiatement et sans condition, les personnes arrêtées, dont Ousainou Darboe.