By Pape Matar Ndiaye Les parcelles de Tivaouane Peulh, situées plus précisément dans les la zone appelée Namora, aiguisent les appétits. Des  » prédateurs terriens sortis de nulle part veulent accaparer les lopins de terre des populations autochtones, ce que ces dernières n’entendent pas laisser passer. Quitte à brandir les armes. La position stratégique de ces parcelles, situées à quelques encablures de la plage et la Vdn ralliant Saint Louis, leur donne une valeur envieuse. Le feu couve depuis plusieurs mois entre les  » prédateurs terriens et les autochtones de Tivaouane Peulh. Héritiers de ces terres que cultivaient leurs ancêtres, ils se disent propriétaires légitimes des terres mises en cause et sont prêts à y laisser leurs vies pour protéger leur legs ancestral. L’enquête que Senenews a menée sur le terrain a révélé ses secrets. Secrets selon lesquels 3 géants prétendent posséder des hectares dans la zone. Il s’agit de la primature qui réclame 11 hectares, de la Sipres qui prétend indument posséder 100 hectares et d’une autre société immobilière du nom de Mozdahir qui, elle aussi, dit être propriétaire de terres à perte de vue. Il n’y a pas si longtemps, personne ne voulait de cette zone où il n’y avait que des dunes et plantes sauvages. Mais depuis que le site a l’honneur d’abriter l’autoroute à péage Dakar – Saint-Louis, des intéressés ont surgi pour faire main basse sur les terres des Peulh. Mais ces derniers disent qu’ils ne se laisseront pas faire. Comme le dit le proverbe  » qui veut la paix, prépare la guerre, les autochtones et les acquéreurs de parcelles dans le site disent être prêts à en découdre avec les  » prédateurs qui veulent les priver de leurs biens. Ils se sont tous mobilisés pour sauvegarder leurs terres. Jeunes, femmes, adultes et vieillards, personne n’est en reste. Tous sont sur le pied de guerre. Tous les dimanches, ils se réunissent pour mettre en œuvre des plans d’action afin de contrecarrer l’action de ceux qu’ils appellent des  » envahisseurs. Habillés de tee-shirts blancs à l’inscription « touche pas à ma terre», les occupants du site interpellent le chef de l’Etat pour qu’il s’immisce dans cette affaire et désamorce la bombe. Aux dernières nouvelles, nos interlocuteurs de la mairie de Tivaouane Peulh nous ont informés que Sipres a lâché prise et que les deux autres géants ne se sont plus manifestés. Il s’agit de la primature et de Mozdahir. Pour rappel, c’est entre les deux tours que Wade avait signé, pour Sipres, un décret portant attribution de plusieurs hectares de terre à Tivaouane Peulh. Mais des sources proches du Palais nous ont informés que Macky Sall aurait annulé ce décret. Vrai ou faux, l’avenir proche nous édifiera. Pour tempérer les ardeurs des  » envahisseurs, Macodou Guèye, directeur du Pagef (Projet d’appui à la réforme de la gestion du foncier), devrait s’intéresser à Tivaouane Peulh. Une zone hautement convoitée par son beau paysage, sa belle plage, son sable mou qui absorbe les eaux de pluie et la Vdn Dakar-Saint-Louis qui la traverse.