Chronique: nous sommes Sonko
1 janvier 1970 by Logitrans0News
By Babou Touré – Correspondant à Kaolack » J’ai compris qu’il ne suffisait pas de dénoncer l’injustice, il fallait donner sa vie pour la combattre Albert Camus/(Les justes).
Allons-nous crier hystériquement pendant quelques jours, nous indigner circonstancielle ment pendant quelques heures, et continuer a accepté que l’injustice et l’omerta soient érigées en mode de gouvernance.
Allons-nous encore courber l’échine devant l’histoire, et accepter notre destin de damnés de la terre et d’éternels opprimés.
Allons-nous encore noyer nos chagrins autour de la théière et des trois normaux, convoquer notre fatalisme à fleur de peau en nous disant intérieurement encore « Seul la justice divine est parfaite » .
Où nous lèverons nous comme un seul homme pour dire » nous sommes Sonko, ne touches pas à Sonko?
Dire comme Aimé Césaire » Ma bouche sera la bouche des malheurs, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir » .
Nous lèverons nous pour barrer la route à cette dérive répressive qui ravage tout sur son passage, et qui veut coûte coûte nous assujettir à la résignation?
Nous lèverons nous pour faire de Sonko un Mandela qui affirmait » Je ne suis pas un messie, mais un homme ordinaire qui était devenu un leader en raisons de circonstances extraordinaires » .
Après tout, c’est le rôle du peuple de protéger ceux qui font don de leurs vies pour la défendre.