By El Bachir Mbacké Ndiaye SENENEWS.COM- Nouveau rebondissement dans l’affaire Bassirou Faye du nom de cet étudiant tué le 14 août 2015, dans le campus de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), lors d’affrontements entre forces de l’ordre et étudiants qui réclamaient leurs bourses. Le Doyen des juges a bouclé son instruction de ce dossier. Fait nouveau, Mahawa Sémou Diouf a accordé le non-lieu à Tombong Oualy, le premier policier interpellé dans cette affaire et qui a toujours clamé son innocence, et Saliou Ndaw. Il a envoyé Mouhamed Boughaleb devant la Chambre Criminelle pour y être jugé pour meurtre. C’est à croire que ceux qui sont chargés de l’affaire ne nous disent pas tout. D’abord c’est celui puis c’est l’autre, à la fin ils poussent tout le monde à se poser des questions à savoir si vraiment l’enquête se déroule normalement entre autres. Alors que tout ce dont les étudiants réclament, de même que la famille de la victime c’est la justice mais pas des compromis ou des non-dits. Il est inadmissible que dans un Etat de droit un crime reste impuni quelque soit l’auteur de cet acte. Le rôle de l’Etat c’est de garantir la sécurité des populations et aux forces publiques de veiller à ce que cela s’applique. Au lieu de cela nous assistons à des meurtres un peu partout au Sénégal mais surtout à l’Université de Dakar surtout ces dix dernières années. Pourtant le temple du savoir devait être l’un des lieux les plus sûrs de Dakar, car logeant l’avenir du pays mais aussi des personnes qui sont sensées incarner la non-violence de même que l’Etat. Il est temps que les étudiants changent de méthode de protestation et de revendication et qu’ils essayent d’agir comme des adultes qu’ils sont. C’est valable aussi pour le gouvernement qui doit assumer ses responsabilités en mettant les étudiants dans de bonnes conditions.El Bachir Ndiaye