By El Bachir Mbacké Ndiaye La presse africaine – et au-delà du continent celle du monde entier – a, depuis l’ouverture le 20 juillet à Dakar du procès d’Hissène Habré, multiplié les éloges et félicitations au Sénégal et à l’Union africaine pour l’organisation de ce qu’elle qualifie souvent de  » procès historique ». Des médias de l’Afrique tout entière se sont intéressés au procès, avec de nombreux articles publiés dans des journaux tchadiens, sud-africains, kenyans, burkinabés, marocains, camerounais, pour n’en citer que quelques-uns. Occasion souvent, malgré les débuts mouvementés du procès, de faire honneur au Sénégal pour son rôle dans l’écriture d’une importante page de l’Histoire du continent. Mais il est plus qu’évident que ce procès ne va pas être facile sinon pourquoi ils ont attendu aussi longtemps pour le juger. Même le Tchat n’a pas voulu se saisir de ce dossier, il n’y avait que la Belgique qui s’était portée volontaire pour juger l’ancien Président tchadien. Mais l’Unité Africaine a décidé de le juger en terre africaine et comme il s’était réfugié au Sénégal, ce dernier a été désigné comme apte à se saisir du dossier. Mais après seulement deux jours de procès et bonjour les complications avec Habré qui refuse de comparaitre et le juge qui lui a commis trois avocats pour sa défense ce qui est pour la plus part des gens perçu comme une première victoire de Habré. Certes l’espoir est encore permis de voir un jour l’Afrique devenir un continent souverain et indépendant mais pour cela il faut d’abord relever le 1er défi à savoir juger Habré avec un procès juste et équitable.