By Nafissatou Sembène » Le gouvernement ne menace pas, mais il met en application les dispositions de la loi sur le droit du travail. Ces propos policés sont de Mme Marie Siby Faye, la porte parole du ministère de l’Education nationale et justifient les dernières mesures de coercition prises par le gouvernement pour sanctionner les enseignants grévistes. Comme il s’y était engagé, l’Etat du Sénégal a décidé de ne pas payer les journées non travaillées par les enseignants. Et cela, même s’il reconnait à ces derniers leur droit à la grève. La mesure est tombée, ce soir, comme un couperet et  » les enseignants grévistes verront sur leur bulletin de salaire que les jours non travaillés ne leur seront pas payés a déclaré Mme Marie Siby Faye. Cette  » décision légale intervient au moment même où, reçus par le porte parole du khalife général des mourides, Sérigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, Mamadou Dianté et ses camarades réfléchissent à la meilleure manière de mettre un terme à leur mouvement social. Cette manne financière  » tombée des poches des enseignants grévistes seraient évaluée à plusieurs milliards de nos Francs et seraient d’énormes manques à gagner pour les  » 20% des fonctionnaires de l’Education nationale.  » Sur les 96.000 fonctionnaires que compte les services de Sérigne Mbaye Thiam, la rétention des notes entreprise par les camarades de Mamadou Dianté est un obstacle à la bonne marche du système. Elle paralyse le fonctionnement des examens de fin d’année, compromet la tenue des conseils de classe et compromet l’avenir des bacheliers qui pourraient envisager d’aller faire des études supérieures à l’extérieur.