Eloge De La Femme Cocue (par El Hadji Malick Sall Elimane Donaye)
10 mars 2015 by Logitrans0News
Le mot est féminin depuis peu. L’Académie le consacre en 1986. Rare conséquence heureuse de la féminisation des mots. Longtemps femme cocue était une tautologie à proscrire. Nous seuls, les hommes, pouvions l’être, cocus en herbe ou en gerbe. Cela nous valait de la compassion et quelque ridicule. Parfois nous en tirions orgueil, émerveillés d’être les maris d’une femme violemment convoitée par d’autres. Parfois penauds que l’on sût alentours de quoi nous nous contentions. Certains même ont puisé dans leur infortune leur gloire: tel Monsieur de Montespan, qui défiait l’autorité du Roi-Soleil en se promenant dans Paris dans un carrosse qu’il avait muni de cornes majestueuses.