By Babacar Touré C’était une promesse du chef de l’Etat aux sénégalaises de France, Macky Sall vient de tenir parole. Cette semaine, ce sont 100 millions de FCFA que le Fonds d’Appui à l’Initiative des Sénégalais de l’extérieur a mis à la disposition des femmes de la diaspora pour les aider à entreprendre des activités économiques. Ces fonds allouéspar les services de Mme Nata Samb Mbacké, l’Administrateur du Faise, sont le complément des 300 millions que le chef de l’Etat s’était engagé à dégager, pour venir en aide à ses compatriotes de France.Lors du premier décaissement, « le président avait donné 200 millions pour financer les projets des femmes de France. Mais, vu le nombre toujours croissant des demandes reçues, nous avons été obligés de demander au Président de laRépubliqued’intervenir. Et ce dernier s’est engagé à mettre une rallonge de 100 millions F CFA», a précisé Mme Nata Samb Mbacké. Inspirés du système revolving, ces fonds prêtés aux femmes doivent être remboursés par les premières bénéficiaires afin que de nouvelles candidates puissent en bénéficier.  » Sélectionnées après un processus rigoureux de vérification, soutient-on auprès des autorités consulaires,les projets déposés au niveau du Faise sont validés par une commission souveraine et soumise à la signature de la patronne du Faise » . C’est à la suite de ce processus que les initiatrices de projets éligibles sont mises en contact avec les agents comptables des services consulaires pour obtenir les fonds par virement bancaire, de sorte que tout soit traçable. Cela pour faciliter les recouvrements. « Si un seul maillon de cette chaine de solidarité est bloqué, avec le non remboursement des fonds reçus, ce sont d’autres femmes derrière qui seront paralysées. Alors, c’est pourquoi nous insistons auprès des bénéficiaires pour qu’elles remboursent rapidement. Ça, c’est une première. On leur prête de l’argent sans garanti et sans intérêt» a précisé l’administrateur. Ces fonds, remboursés sans intérêts, ne sont pas rapatriés au Sénégal. Ils restent disponibles dans les services diplomatiques et mis à la disposition de nouvelles demandeuses.Si une certaine réticence avait été notée au début de l’opération –les pratiques de clientélisme de l’ancien régime ayant découragé plus d’une-, la démocratisation des prêts aux femmes, dont le seul critère est la nationalité et la solvabilité du projet, a suffi pour faire la publicité du projet. Et depuis, les représentations consulaires et diplomatiques, ne cessent d’enregistrer de nouvelles demandes. « On avait pensé que les 200 millions suffiraient pour le financement des projets. Mais face à l’engouement suscité, nous avons été obligés de demanderun nouvel octroi de fonds au président», a soutenu Mme Nata Samb Mbacké. Poursuivant, elle a déclaré que « conscient de la grande crise qui touche ses compatriotes, en Europe, et parce qu’il connaît bien les réalités de la diaspora pour les avoir vécues avec nous, le Président s’est engagé à nous mettre une rallonge.» Une action concrète, en un délai record. C’est cette promesse bien accueillie par les femmes qui vient d’être concrétisée. Contrairement aux premiers fonds où les bénéficiaires étaient venues à Paris récupérer leurs chèques, cette fois-ci, ce sont les fonds qui sont allés vers les bénéficiaires, dans tous les chefs lieux de provinces. Et ces cérémonies sobres ont permis à ces représentations diplomatiques d’être encore plus proches de leurs administrés. Après la réception organisée à Marseille, la délégation s’est rendue à Lyon, Bordeaux et fini sa mission ce samedi à Paris.  » Cette rallonge destinées principalement aux autres juridictions a permis de d’asseoir une meilleure équité entre les zones de concentration des Sénégalais. Souffle t-on. Babacar Touré