By Mamoune Tine Vingt-deux ans, c’est le temps passé au pouvoir par Yaya Jammeh. Durant son mandat, ce président, considéré comme beaucoup comme autocrate, a emprisonné bon nombre de ses opposants. Prisonniers politiques donc, ces personnes ont laissé des familles qui, jusque-là, ne peuvent comprendre les actes imbus d’humanité de l’ex-président gambien. Mile Two, célèbre prison de Banjul, voici là où sont détenus les prisonniers politiques sous l’ère Jammeh. Les familles de ces derniers, suite à l’accession au pouvoir d’Adama Barrow, voient une lueur d’espoir quant à la libération de leurs proches. Mymuna Darboe, surprise par la réaction de Yaya Jammeh suite à sa défaite (en effet il a félicité Adama Barrow et a reconnu sa défaite), confie qu’elle  » n’y croyai(t) pas et pensai(t) être dans un rêve. La première chose à laquelle (elle a) pensé c’est à (son) mari et ses collègues : ‘quand et comment ils seraient libérés, à quelle heure ?’ Cela a été (sa) première pensée. En effet, son époux Ousainou Darboe qui est le leader du parti d’opposition UDP a été emprisonné suite à sa protestation lors du décès en prison de Solo Sendeng, un de ses militants. Même cri du cœur pour Bintou, la mère de Fatoumata Diawara, arrêtée et torturée en avril.  » Je ne souhaite rien de bon à Yahya Jammeh. Mon sentiment, c’est qu’il devrait être amené à Mile Two pour qu’il souffre comme il a fait souffrir la Gambie. Qu’il subisse la même chose, dit-elle. Au total, 44 membres de l’UDP sont en prison. Pour leur avocat, pas question d’attendre l’intronisation du nouveau président en janvier pour les relaxer.  » Tous les prisonniers politiques vont être libérés, espère Me Lamin Cham. Nous allons en faire la demande au président Jammeh et nous espérons le rencontrer la semaine prochaine. Il ne passera le pouvoir qu’en janvier mais nous exigeons que ces gens soient libérés d’ici là. Même son de cloche pour Bintou qui est, elle, la mère de Fatoumata Diawara. Elle se dit indignée, le cœur revanchard, par les actes barbares de Yaya Jammeh en ces termes :  » je ne souhaite rien de bon à Yahya Jammeh. Mon sentiment, c’est qu’il devrait être amené à Mile Two pour qu’il souffre comme il a fait souffrir la Gambie. Qu’il subisse la même chose Me Lamin Cham, avocat de l’UDP juge qu’il est plus que temps de relaxer « tous les prisonniers politiques. Nous allons en faire la demande au président Jammeh et nous espérons le rencontrer la semaine prochaine. Il ne passera le pouvoir qu’en janvier mais nous exigeons que ces gens soient libérés d’ici là. Réprimant, pendant bon nombre d’années, toute contestation, le régime de Jammeh aura du mal à se défaire de son passé plutôt sanguinaire.