By Malang Toure Les habitants du quartier de Grand Dakar profitent de la pluie pour ouvrir leurs fosses septiques. Les eaux usées mélangées aux eaux stagnantes des pluies donnent un visage hideux au quartier. Une situation que déplorent les populations qui l’ont fait savoir à la presse. Elles ont occupées les rues ce matin pour se lamenter.  » Nous sommes à la rue Super Diamono de Grand Dakar dans la capitale du Sénégal, ici la pluie n’est pas accueillie à bras ouverts, a lancé un habitant qui a préféré parler sous l’anonymat. Il a ajouté: « Je suis de ce quartier, mais le comportement de certains reste à désirer. La pluie est une occasion pour certaines personnes de déverser dans le quartier les eaux de leurs fosses septiques. Notre système d’évacuation d’eaux usées date de l’époque coloniale. Certaines conduites d’eaux sont vétustes, il y a d’autres qui ne fonctionnent même pas». Notre interlocuteur a, ainsi, ferment condamné l’attitude des riverains en ces termes: « La pluie est la bienvenue pour ces gens, car ils profitent des ruissellements d’eaux pour vider leurs fosses. Le quartier est mal entretenu, car ses eaux drainent des déchets toxiques. Et même si les déboucheurs gagnent de l’argent, la santé doit être une affaire de tous. Interpellé sur la question, le maire de la commune de Grand Dakar a déploré l’attitude de sa population. Il met en garde les citoyens mal intentionnés et déclare : « Je suis au courant de ces pratiques et nous avons mis des superviseurs sur le terrain depuis qu’on est informé de cette situation. Je peux vous garantir que toutes les mesures ont été prises, le premier à se faire prendre le regrettera fort». Un vieillard indexe la vétusté du système d’évacuation des eaux usées et accuse l’Etat : « Le secteur manque de salubrité, pas de canal d’évacuation d’eaux. Les rares caniveaux dans le secteur datent de 1960″. N’empêche, le vieillard dit ne pas cautionner cette pratique consistant à mêler les eaux des fosses septiques à celles de la pluie. Il dit à ce sujet:  » Cela ne doit pas être une occasion pour ces gens de rendre toute la population malade, car ce ne sont pas les autorités qui viendront nous soigner».