By Coumba Ndoffene Diouf Les habitants de la commune de Grand Yoff vivent dans l’insécurité. Aux nombreux cas de vol et autres actes de banditisme qui y existent, s’ajoute une situation plus préoccupante et plus dangereuse : les agressions physiques qui hantent le sommeil des populations, et les empêchent même parfois de vaquer normalement à leurs occupations. Si le rôle principal de la police est d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, celle de Grand Yoff a failli à cette mission. Il est rare, voire impossible de rester une semaine sans pour autant entendre ou être témoin d’un cas d’agression. Des actes barbares perpétrés par des jeunes indignes, animés par un sentiment de lâcheté inqualifiable et dépourvus de toutes valeurs. Ils sont toujours en groupe et sont armés. Ils interceptent les piétons et même parfois ceux qui sont en voiture et s’emparent de leurs biens. Des fois, ils montent à deux sur une moto. L’un conduit l’engin et l’autre se charge d’exécuter le sale boulot. Ils font du vol à l’arrachée. Que ce soit à Arafat ou à Khar Yalla, à Léona ou encore à Djidda, le constat est le même. Les populations sont toutes terrorisées. La partie qui se trouve entre le Centre Taliabu Dabo et l’Hôpital générale de Grand Yoff est l’une des zones les plus dangereuses. Les voyous y font des va-et-vient comme bon leur semble. En brandissant des fois leurs couteaux. C’est d’ailleurs dans cet endroit qu’ils coupent la routent aux véhicules, aux taxis particulièrement. Pourtant, cette zone devait être parmi les mieux sécurisées car étant à quelques 800m de la police et à quelques encablures du camp Front de terre. Malheureusement, tel n’est pas le cas. L’on croyait qu’avec l’érection du poste de police en commissariat, les agressions allaient être réduites à leur plus simple expression, sinon disparaître. Mais hélas la situation persiste. Et c’est comme si l’adage : « Chassez le naturel, il revient au galop» est passé par là. Les cas d’agression et de vol se multiplient. Et il faut agir. Agir d’abord pour protéger les populations. Ensuite pour éviter que le pire se produise. Les habitants de Grand Yoff en ont plus que marre de cette situation. Ils interpellent l’autorité en commençant par l’édile de la commune, Madiop Diop et en suivant la hiérarchie jusqu’à la plus haute autorité de ce pays, Macky Sall. Ils ont axé leur appel sur la personne du ministre de l’Intérieur qui, lui-même, avait inauguré le nouveau commissariat au mois de janvier dernier. « Nous réclamons la construction d’un nouveau poste de police pour seconder le commissariat. Il est trop petit pour gérer le problème de d’insécurité qui sévit à Grand Yoff», ont lancé les populations.