By Fatou Sakho Les 48 heures de grève, décrétées par le syndicat des transporteurs routiers du Sénégal, risquent d’aller au-delà. Si l’on en croit Gora Khouma, secrétaire général dudit syndicat, les discussions n’avanceront guère si l’Etat refuse toujours de vider le premier point qui est la confiscation de 9 véhicules par la douane sénégalaise. « Nous sommes allés à Thiès hier, mais la douane n’a libéré que les 5 véhicules, les 4 autres n’ont pas été libérés», a dénoncé Gora Khouma sur les ondes de la Rfm. Accusé de prendre en otage les usagers, M. Khouma s’est défendu:  » C’est l’Etat qui cherche à nous décrédibiliser et à faire croire aux Sénégalais qu’on veut les tenir en otage. Mais on comprend, c’est de bonne guerre». « Nous ne voulons tordre la main à qui que ce soit», a-t-il déclaré, avant d’ajouter: « Je ne peux pas comprendre que l’Etat du Sénégal délivre des pièces et pose sa signature pour venir ensuite confisquer des bus. Le président avait sorti un décret disant qu’un véhicule de plus de 8 ans ne pouvait pas circuler au Sénégal. Mais moi je fais venir des bus de plus de 15 ans et si l’Etat ne l’avait pas cautionné, je n’aurai pas cette possibilité. Donc les douaniers devraient appliquer les consignes du président de la République au lieu de chercher à confisquer quoi que ce soit». Concernant les 4 bus destinés au Mali et qui sont retournés au Sénégal, Gora Khouma a dit que c’est archi faux: « Aucun bus n’a été destiné au Mali, tous ces véhicules ont des pièces délivrées par l’Etat du Sénégal. Pour conclure, le syndicaliste a déclaré que la grève pouvait être évitée si et seulement si le gouvernement avait accepté de boucler le premier point afin d’avancer sur d’autres revendications.