By El Bachir Mbacké Ndiaye SENENEWS.COM- Le métier de servante ou de domestique est l’un des plus propagé et fréquent à Dakar. Surveiller les enfants faire le ménage de toute la maison et cuisinier voici ce qui attend nos jeunes sœurs et femmes qui sont à la recherche de ce travail. Un traitement plus ou moins particulier est réservé à chacune d’elle. Christine est nounou et femme de ménage dans le domicile de M.et Mme Ba Traoré. C’est avec ce travail, qu’elle arrive à subvenir aux besoins de ses enfants orphelins de père depuis 2011. La jeune veuve accepte d’aborder les traitements auxquels elle fait objet dans son lieu de travail. Selon Christine ses patrons sont d’une gentillesse remarquable. « Je suis leur servante mais je me sens comme chez moi. Je mange sur la même table avec eux. Leurs deux enfants ont grandi dans mes bras et m’appellent tanti et m’ont toujours donné le grand respect et le véritable amour». Une générosité qui laisse perplexe cette jeune femme. « Ce sont mes patrons qui payent la scolarité et les fournitures scolaires de mes enfants. Nous revenons des vacances aux Etats unis et ils ont acheté beaucoup de cadeaux pour mes enfants», lance la jeune maman. Notons surtout qu’elle réserve une grande estime à ses patrons et elle est d’ailleurs prête à poursuivre l’aventure avec eux. Si tanti Christine patauge dans un amour sans précédent avec ses protégés, c’est n’est pas le cas chez Naby Dieng Nana. Elle est également servante dans une famille dont elle préfère taire le nom par peur de représailles. Le domicile est situé sur l’ancienne piste à Mermoz. Nana rentre chez elle tous les quinze jours. Interceptée devant la grande rue avec un seau de poubelle, elle accepte de nous raconter son quotidien dans son lieu de travail. « Je me réveille à 05 heures moins 10 minutes du matin pour dormir au delà de 23 heures après le diner de Monsieur qui revient tard dans la nuit. Ma patronne est toujours à la maison et me rend la vie amère». Comment la vie amère ? Elle a réglé ma montre sur 04 Heures 50 minutes. Je dois doucher les enfants et les faire à manger avant l’école, après je fais le ménage de toute la maison. Et quand madame se réveille à 10 heures, c’est le début du calvaire.  » Nana par ci Nana par là. Très pressée de nous laisser pour ne pas être surprise par ses patrons, cette jeune fille visiblement polie nous accorde encore quelques minutes.  » Vous savez ma patronne m’appelle et m’envoie lui chercher tout dans la maison que parfois elle m’appelle et me dit de repartir. Nana trop triste et fatiguée dans son lieu de travail y reste pour la somme de 60000f qui l’aide en quelque sorte avec les charges et les besoins de sa famille. Le comble c’est qu’elle partage sa chambre avec les frigos les assiettes, bouteilles de gaz, condiments et autres. La jeune très apeurée apparemment nous laisse et avec un petit élan de course, regagne sa maison. Si certaines ont le sentiment d’être exploitées et maltraitées d’autres par contre ne prêtent même pas attention au comportement de leurs patrons . C’est le cas de Bintou qui dit n’avoir pas le temps de contempler l’humeur et le comportement de ses patrons. « Je viens le matin je fais le ménage, à 10 heures je fais la cuisine. Entre temps s’il y a des linges à laver et à repasser je les fais et à 14 heures je vais à l’école chercher les enfants. Déjà à 15 heures au plus tard je pars et l’autre qui fais la soirée vient » voici la journée un peu ramassée de cette admirable et gentille fille. Selon ses dires cette dernière est une femme au foyer et ses propres problèmes lui suffisent entièrement. Ces propos nous incitent à rencontrer celle avec qui elle partage les tâches, une certaine Vivi. A 14 heures et demi, Vivi arrive sac à la main pour relayer sa sœur. Interpellée sur le sujet, elle soutient que leurs patrons n’ont pas de temps pour leur suivre bâton à la main. « Monsieur et Madame sont des fonctionnaires. Ils quittent la maison tôt le matin et reviennent à 20h, après avoir débarrassé la table à manger je quitte autour de 21 heures», relate la jeune Vivi. Les avis divers d’une intervention à une autre, il reste à souligner que le travail de servante reste complexe. Ce prétexte ne doit pas pour autant animé les intéressées à négliger leur rôle. Les patrons ont une obligation de bien traiter leurs employées afin qu’elles aient un comportement exemplaire envers eux car, la bonne marche de leurs maisons est entre leurs mains. Sodjago Ankou (Stagiaire)