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    Jean Meissa Diop:  » Que le procureur mette tout le monde dans un même panier, c’est vraiment regrettable »

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Maguette Diouf SENENEWS: Jean Meissa Diop, vous êtes ancien journaliste du groupe Walf-Fadjri et ancien directeur de publication de Walf Grand-Place. Aujourd’hui vous accompagnez la rédaction du quotidien l’Enquête et êtes le billettiste de la chronique  » Avis d’inexpert qui traite des tares et comportements des journalistes. En votre qualité de référant en matière de journalisme, quelle est votre réaction suite aux propos du procureur de la République sur le manque de professionnalisme de certains acteurs du secteur de la presse? Jean Meissa Diop: Le procureur ne peut pas dire que les journalistes ne sont pas professionnels. Dans chaque corporation, il y a des insuffisances. Mais, ils y a des gens qui sont compétents et qui maîtrisent bien leur métier. Que le procureur mette tout le monde dans un même panier, c’est vraiment regrettable. SENENEWS: Non, il ne met pas tout le monde dans le même sac, mais il a évoqué le cas de certains journalistes. Jean Meissa Diop: Heureusement qu’il ait parlé ainsi en ne généralisant pas. Mais de toute façon, il n’est pas le seul à constater qu’il y a des journalistes qui ne sont pas à la hauteur du métier qu’ils font. Cela, je croit que c’est admis. Mais, il faudra être tolérant et ne pas généraliser. SENENEWS: Concernant le riz impropre à la consommation, la presse a dit que le procureur s’est auto-saisi, mais le procureur de la République a affirmé que cette information est fausse.Jean Meissa Diop: Lors du séminaire à Saly, le procureur a remis les pendules à l’heure en quelque sorte. Quant on dit, par exemple, que le juge était accompagné du procureur, je croit qu’il a dit que non, le procureur n’accompagne pas le juge. Donc il faut que les journalistes maîtrisent les termes qu’ils utilisent. SENENEWS: Ne pensez vous pas que les journalistes soient victimes d’un manque d’encadrement sur le terrain? Jean Meissa Diop: Ecoutez! Même si un journaliste ne maîtrise pas des questions, la meilleure manière d’aller sur le terrain, c’est de s’entourer de toutes les précautions, de se renseigner, de s’informer sur la question sur laquelle on doit travailler. C’est ainsi qu’on pourrait poser les bonnes questions, et comme on dit en journalisme,  » les bonnes questions appellent les bonnes réponses. Le travail du journaliste c’est la préparation surtout quand on va en collecte de l’information. SENENEWS: Mais, ne faudrait-il pas une assistance permanent sur le terrain? Jean Meissa Diop: Le journaliste n’a pas besoin d’une assistance systématique, en fait, qu’il s’informe d’abord avant d’aller sur le terrain. Deuxièmement, en reportage il y a ce qu’on appel les  » fixers mais c’est les grands reporters qui recourent à ces sortes d’assistance de terrain.  » Fixers est un mot anglais dérivé du verbe  » to fixe qui signifie arranger. Le rôle des  » fixers c’est de chercher des contacts au journaliste. Mais en général, ce sont les grands journalistes qui ont ces  » fixers. Maintenant, pour les questions judiciaires et autres, il faut que le journaliste se documente d’abord; il ne faut y aller les mains vides, il risque de poser des questions banales, et on revient forcément avec des réponses banales. SENENEWS: Le procureur a affirmé qu’il y a la corruption dans le journalisme, comme dans beaucoup d’autres milieux. Qu’en pensez vous? Jean Meissa Diop: Heureusement qu’il ait souligné le fait que la corruption existe dans beaucoup de milieux. Mais pour un journaliste, l’essentiel c’est de sauvegarder son intégrité personnelle. Même s’Il existe des codes, la déontologie, l’étique etc., le journaliste lui même doit avoir une bonne idée de sa profession et cela est toute une charte. SENENEWS: Quel est votre avis concernant la question de la dépénalisation du délit de presse que réclament les journalistes? Jean Meissa Diop: Je crois que quelqu’un l’a dit lors du séminaire  » Médias et Justice, de toute façon, le juge n’a pas besoin d’une pénalisation pour envoyer un journaliste en prison. Et un procureur a d’autres moyens pour emprisonner un journaliste. Donc, il ne faut pas s’attarder sur cette question.
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