Le Nigeria attend du royaume Uni le rapatriement des fonds détournés et nons des excuses
1 janvier 1970 by Logitrans0News
By Amadou L. Mbaye SENENEWS.COM Le Nigeria ne demande pas d’excuses au Premier ministre britannique David Cameron pour avoir qualifié le géant africain » d’extraordinairement corrompu. C’est ce qu’a déclaré le Président Nigerian Muhammadu Buhari réclamant plutôt le retour d’actifs frauduleux cachés au Royaume-Uni par des Nigérians.
» Je ne vais pas demander d’excuses à qui que ce soit. Tout ce que je demande c’est le retour des actifs », a déclaré Muhammadu Buhari lors d’une conférence anti-corruption dans la capitale britannique.
» C’est ce que je demande. À quoi me serviraient des excuses? », a-t-il ajouté sous les applaudissements de membres d’organisations de la société civile et des délégués nigérians présents à cette conférence organisée par le secrétariat du Commonwealth.
Le Premier ministre britannique David Cameron avait plus tôt cette semaine glissé à la reine Elizabeth II lors d’une réception à Buckingham Palace que » des dirigeants de plusieurs pays extraordinairement corrompus » étaient attendus à Londres. » Le Nigeria et l’Afghanistan, peut-être les deux pays les plus corrompus du monde », avait-il ajouté.
Le Premier ministre britannique s’était par la suite excusé auprès de Buhari qui n’avait pas apprécié ses propos sur son pays.
Buhari est arrivé à Londres mercredi pour prendre part la conférence internationale contre la corruption.
Buhari a par ailleurs insisté qu’il a pris des mesures sérieuses pour venir à bout de ce fléau depuis qu’il a pris ses fonctions il y a un an, dont la mise en place d’un compte unique au Trésor pour les membres du gouvernement.
» Nous avons identifié et supprimé 23.000 travailleurs fantômes après avoir procédé à l’audit de la fonction publique», a expliqué le chef de l’Etat nigérian.
Arrivé au pouvoir il y a un an, la président Buhari a promis de mener une lutte acharnée contre la corruption endémique qui gangrène la première puissance économique d’Afrique, et de retrouver les sommes » astronomiques » dérobées par la classe dirigeante depuis des décennies.