• Share
  • Newsletter

    Libération de Ousmane Sonko : La Guinée-Bissau entre en jeu

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Modou Mamoune Tine Un collectif constitué de 100 Bissau-Guinéens a adressé une lettre à Macky Sall dans laquelle ils condamnent les violations des droits de l’homme au Sénégal et réclament la libération d’Ousmane Sonko. Voici le texte complet de la déclaration du collectif :  » À l’instar de plusieurs pays à travers le monde, la République du Sénégal s’est autoproclamée État démocratique de droit. Par conséquent, le respect des droits de l’homme est une obligation pour tous, notamment pour les institutions étatiques. Le Sénégal est également signataire de plusieurs conventions internationales garantissant des libertés fondamentales à tous les citoyens, comme la liberté de la presse, de réunion, d’expression, de mouvement, d’opposition démocratique, entre autres. Les mêmes instruments internationaux recommandent une justice libre, indépendante, objective et transparente. Cependant, malheureusement, la République sœur du Sénégal, sous votre direction, a traversé des périodes obscures marquées par des épisodes de violence sans précédent, altérant son image d’État modèle de coexistence pacifique. Ce pays est devenu un endroit où les droits de l’homme et la liberté d’expression sont bafoués. Durant les onze dernières années, le peuple sénégalais a subi les menaces de votre régime en raison de son apparente indifférence aux principes fondamentaux de la démocratie et de l’État de droit. Cela s’est manifesté par la persécution des opposants politiques et des voix dissidentes. Excellence, Monsieur le Président, Afin de mettre en lumière de manière explicite les violations systématiques des droits de l’homme commises par votre gouvernement, nous souhaitons citer quelques exemples : a) L’instrumentalisation du système judiciaire pour éliminer politiquement les opposants, tels que Khalifa Sall et Karim Wade, qui en ont été les premières victimes ; b) La persécution constante du chef de l’opposition, Ousmane Sonko, ainsi que d’autres membres de son parti, qui n’ont commis comme crime que l’exercice des droits civils et politiques garantis par la constitution sénégalaise ; c) Les condamnations successives d’Ousmane Sonko dans des affaires judiciaires politiquement manipulées, visant à affaiblir son parti et à l’empêcher de participer aux élections présidentielles de février 2024 ; d) L’arrestation récente et illégale d’Ousmane Sonko sur des accusations ridicules de crimes graves, le forçant à entamer une grève de la faim pour protester contre son emprisonnement, ce qui a conduit à son hospitalisation ; e) La dissolution arbitraire et illégale du PASTEF, le parti de M. Ousmane Sonko, par le décret du ministre de l’Intérieur, sans aucune procédure judiciaire préalable ; f) La persécution et la détention abusive de plusieurs journalistes indépendants, dont M. Pape Alé Niang, qui n’a été libéré qu’après avoir entamé une grève de la faim dans un état critique ; g) L’incarcération arbitraire et abusive de certains avocats d’Ousmane Sonko et d’autres prisonniers politiques, en violation flagrante de leur droit à une défense équitable ; h) La répression violente des manifestants, qui a causé la mort de nombreux jeunes à plusieurs reprises, sans qu’aucune enquête judiciaire ne soit ouverte pour clarifier les circonstances de ces incidents graves ; i) La persécution et l’arrestation des maires de différentes communes dans le but d’intimider les opposants et d’instaurer un régime dictatorial au Sénégal ; j) L’incarcération abusive et arbitraire de près d’un millier de personnes, dont des jeunes, des membres du PASTEF, des membres de la Coalition Yewwi Askan Wi, des journalistes, des avocats, des commentateurs, et bien d’autres ; k) La restriction d’accès à Internet et la suspension des réseaux sociaux pour empêcher les citoyens d’accéder aux informations sur les événements dramatiques se déroulant dans le pays ; l) L’interdiction systématique des libertés de manifestation, de réunion et de circulation, en violation flagrante de la constitution sénégalaise et des engagements internationaux découlant des traités et conventions internationaux signés et ratifiés par l’État sénégalais ; Excellence, Monsieur le Président, La liste des actes illégaux contre les principes démocratiques et l’État de droit perpétrés par votre régime autoritaire est longue et vise clairement à éradiquer les opposants politiques, à restreindre l’espace civique des défenseurs des droits de l’homme et à perpétuer le pouvoir à travers des marionnettes manipulées par les néo-colonialistes dont les privilèges sont menacés par la révolution populaire menée par Ousmane Sonko. Excellence, Monsieur le Président, La liste des violations illégales envers les principes démocratiques et l’État de droit perpétrées par votre régime autoritaire est longue et a pour seul objectif l’élimination des opposants politiques, la réduction de l’espace civique pour les défenseurs des droits de l’homme et la consolidation du pouvoir à travers des marionnettes manipulées par le cartel des néo-colonialistes, dont les privilèges sont plus que jamais menacés par la révolution populaire menée par Ousmane Sonko. Face à cette série de faits exposés et compte tenu des risques de dégradation ainsi que des conséquences qui pourraient découler de la persistance sur cette voie solitaire de l’autoritarisme au Sénégal, avec des répercussions potentiellement contagieuses dans toute l’Afrique de l’Ouest, nous, les Cent Citoyens Guinéens issus de divers horizons de la société, tels que des militants des Droits de l’Homme, des chercheurs, des journalistes, des avocats, des écrivains et des universitaires, animés par des sentiments et des idéaux panafricanistes et conscients que les droits de l’homme transcendent les frontières nationales en tant que valeurs universelles, sollicitons de Son Excellence la prise des mesures suivantes : La libération immédiate et inconditionnelle de M. Ousmane Sonko et de tous les prisonniers politiques détenus de manière arbitraire ; L’abrogation urgente du décret du ministre de l’Intérieur ordonnant la dissolution du PASTEF et la confiscation illégale de ses actifs ; Le retrait de toutes les poursuites judiciaires à l’encontre des journalistes indépendants tels que Pape Alé Niang et d’autres professionnels des médias détenus de manière arbitraire ; La cessation immédiate de l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques ; Le strict respect des engagements internationaux pris par l’État sénégalais en matière de droits de l’homme, y compris le droit à l’opposition démocratique ; L’abandon de toutes les poursuites judiciaires engagées dans le seul but de persécuter les opposants politiques et les voix dissidentes ; L’ouverture d’une enquête judiciaire transparente et concluante visant à établir la responsabilité pénale des auteurs moraux et matériels des décès de jeunes manifestants ; La cessation de toutes les actions de répression policière envers les manifestants et la réinstauration du plein exercice des libertés de manifestation, de réunion, de mouvement et d’expression ; Le rétablissement immédiat d’Internet et des réseaux sociaux, permettant ainsi aux citoyens d’exercer librement leurs droits ; Le respect rigoureux des prescriptions de la Constitution du Sénégal et des droits civils et politiques qu’elle garantit, afin d’assurer une participation politique équitable pour tous dans le processus électoral, une condition essentielle pour garantir la paix au Sénégal ; L’adoption de mesures politiques et législatives d’urgence en vue d’organiser des élections présidentielles inclusives, justes et transparentes, avec la participation de tous les candidats déclarés, y compris M. Ousmane Sonko. Nous espérons que vous accueillerez ces requêtes avec l’attention nécessaire, démontrant ainsi votre engagement envers la préservation des valeurs démocratiques et des droits fondamentaux. Collectif des Cent citoyens Bissau-Guinéens
    Share

    Leave a Reply

    Your email address will not be published. Required fields are marked *

    Veuillez entrer le résultat : * Le temps imparti est dépassé. Merci de saisir de nouveau le CAPTCHA.

    A propos de nous

    Logitrans est une société spécialisée dans le transport de marchandise (tout type de biens, colis, voitures, camions, conteneurs) par conteneurs à destination de l’Afrique.

    Contact

    Logitrans
    9 avenue Michelet
    93400 Saint-Ouen
    France

    Appelez nous
    +221 78 190 31 31
    +33 6 95 39 89 85