By Abdoulaye Fall 1 720, c’est le nombre impressionnant de filles qui ont abandonné les études en 2014 et 2016 pour le mariage. Les mariages d’enfants à l’école constituent une réalité plus que jamais inquiétante. L’information est tirée d’un rapport d’enquête publié dans le cadre d’un programme de renforcement de capacité autour des violences basées sur le genre. Selon ce rapport, les chiffres par localité sont les suivants: Oussouye 323, Vélingara 307, Linguère et Bignona 201, Matam 198, Tambacounda 157, Kolda 131, Dagana et Podor 98. Nos confrères de Grand’Place ont recueilli les témoignages de quelques victimes des violences basées sur le genre.  » J’étais élève de 4e secondaire et j’avais une moyenne de 14/20 et préparais déjà le Bfem. Actuellement, j’ai un enfant issu de mon mariage avec un émigré à qui on m’a donné en mariage à mon insu total. Ce mariage permettait à de subvenir aux besoins de ma famille pauvre a raconté Fatou Diawara, âgée de 18 ans et vivant à Pikine.  » J’ai 16 ans . Je ne connaissais pas mon mari. J’ai arrêté les études en milieu d’années scolaire sur ordre du chef traditionnel de notre communauté, à quelques mois de l’examen explique Abibatou Diallo trouvée à Bignona.  » J’ai 16 ans et j’ai été interdite de passer le Bac pour un projet de mariage dont j’ignore les tenants et les aboutissants. J’ai deux enfants maintenant. Après moi, mon mari a épousé trois autres élèves qui sont dans la même situation que moi. Je n’ai jamais eu une moyenne en dessous de 12/20. J’étais bien partie pour réussir dans la vie. a raconté Fatoumata Diaby mariée à Tambacounda.