By Babou Touré – Correspondant à Kaolack Il est 10h au quartier Diamaguene- Nimzatt dans la périphérie Nord de la commune de Kaolack,la maison mortuaire grouille de monde. Réfugiés sous des bâches à l’abri d’un soleil de plomb, parents, amis et voisins sont venus présenter leurs condoléances à la famille de Magueye Diack, un jeune sénégalais qui aurait perdu la vie dans les eaux italiennes le Vendredi passé, quand la pirogue de fortune qui les transportait a chaviré.  » Il était passé par la Libye pour rallier l’Italie. Nous confie son grand frère Aladji Diack :  » Il travaillait à Dakar, durant tout le trajet, il m’appelait chaque jour pour m’informer, jusqu’au jour fatidique de son embarquement  » . Après avoir essayé en vain d’entrer en contact avec lui, Aladji sera informé par des compagnons de voyage de son frère qu’il faisait partie malheureusement de jeunes dont la pirogue a chaviré. Aujourd’hui, on dirait que la famille Diack a déjà accepté le sort implacable, malgré le fait que quelques personnes ont pu être sauvées du naufrage. Aladji précise :Nous avons des échos d’Europe, j’ai aussi des amis qui sont en train de faire des recherches au niveau des hôpitaux où des rescapés sont soignés  » . Magueye était marié et père de deux enfants, son fils aîné Madoumbe nous a confiait que :Mon père m’avait avisé de son voyage depuis Dakar car nous étions toujours ensembles. Nous avions la même corpulence, beaucoup de personnes le taquinait quand il disait que j’étais son fils.  » Maman, je te demande pardon m’a-t-il dit la veille de son départ. Inconsolable Sokhna Amy Diop, la mère de Magueye est animée par l’instinct maternel et le scepticisme car elle affirme que:  » Dans une noyade, il y’a toujours des rescapés donc nous continuons à prier et à espérer qu’il en fait partie. Comme dans une prémonition, le jeune homme avait eu des échanges tristes avec sa mère lors de son départ vers le voyage sans retour en lui demandant de prier pour lui et de lui pardonner pour tout mal qu’il lui aurait fait. Aujourd’hui encore la famille Diack pleure la mort de son fils et semble aussi s’accrocher à l’éventualité d’un retour du fils prodigue.