By Pape Matar Ndiaye » Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité de personne, alors c’est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie. Platon, 4ème siècle av. J.C. Ce que Platon a écrit, il y a 2.400 ans, est toujours d’actualité. Tel un visionnaire, il avait senti qu’un jour viendrait où il y aurait une dépravation des mœurs accentuée, un excès de liberté qui vire au libertinage, une démission parentale, la crise des valeurs morales etc. Le tout cumulé, offre une société en décadence. Comme le montre le contexte mondial actuel, la critique de Platon ne se limite pas aux jeunes, mais vise la société tout entière: jeunes et vieux, hommes et femmes, citoyens et étrangers, maîtres et esclaves. Quand trop de liberté est accordée à tous, c’est la tyrannie, c’est à dire l’indifférence à l’égard de tout, qui en sera la suite logique.