By Mamoune Tine Les intérêts du président américain sont mis en exergue pour expliquer le fait que le décret anti-immigration de Trump vise le Yémen et la Somalie et non l’Arabie saoudite ou le Pakistan. Donald Trump lui a mis en avant le fait que ces pays constituent les viviers du terrorisme. Une partie de la presse américaine (Le New York Times et le Washington Post) a voulu creuser ce sujet et vient consolider la position de plusieurs chefs d’État, dont François Hollande et une partie du monde des affaires, notamment la prestigieuse banque Goldman Sachs, qui ont exprimé leur désapprobation. Le décret exécutif signé et qui barre l’accès des États-Unis pendant 90 jours aux ressortissants de 7 pays à majorité musulmane [Iran, Irak, Yémen, Somalie, Soudan, Syrie et Libye], fait de Donald Trump la cible des critiques. Ces derniers pensent en effet, que le multimilliardaire aurait pris cette mesure en tenant compte de ses intérêts économiques personnels. Pour comprendre une telle posture, il faut s’imprégner du fait que les pays visés n’offrent aucune ressource pour les Etats-Unis, ou du moins pour le président car dans ces derniers le magnat de l’immobilier n’a aucun, ou très peu, d’intérêts financiers. Pour justifier ces soupçons, Bloomberg qui est un site d’information économique a publié une carte comparant les nations bannies par le décret anti-immigration, et celles où, d’après son enquête, la Trump Organization a des liens commerciaux. La démonstration est édifiante.