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    Réponse à Matar Sèye : Non M. Sèye, le policier corrompu n’est pas une victime, c’est un coupable

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Diarra Lô Touré Bien que je loue la cohérence de tes idées et ta belle démarche intellectuelle, qui a consisté à ne pas hurler avec les loups afin d’éviter d’adopter une attitude simpliste qui consisterait à se conformer au prêt-à-penser pour se dispenser de trop réfléchir et d’aller au-delà des faits pour essayer de trouver une explication au comportement inqualifiable de notre fameux policier pris en flagrant délit de corruption – et dont la vidéo à fait le tour de la toile -, je refuse de partager la conclusion de ton raisonnement. Non M. Sèye! Ce policier-là est bel et bien coupable. L’argument le présentant comme étant une victime du système est pour moi aussi léger que sa faute est lourde, car il l’exonérait de toutes responsabilités au moment où d’autres braves sénégalais, sans travail ou moins rémunérés que lui, arrivent à vivre honnêtement avec  » le peu » dont ils disposent. J’ai préféré mettre peu entre guillemets car beaucoup et peu sont relatifs, et comme le dit l’adage:  » Wërsëg du doy, doylu mooy wërsëg ». Dépositaire de l’autorité publique, ce policier est censé respecter la loi et la faire respecter à défaut de pouvoir être exemplaire auprès ses concitoyens. Être moins corrompu que les autres ne le disculpe pas. S’il s’est fait avoir pour une si petite somme, c’est sûr qu’il se laisserait  » acheter» pour des millions ou des milliards s’il en avait l’opportunité. Le comparer alors aux autres malfaiteurs, qui occupent les hautes sphères dans notre pays pour le consoler est pour moi un argument maladroit.  » Du man rekk, bokkuma si moo ko gën ». Il est cependant indéniable que le climat mafieux qui règne dans notre cher pays ces dernières années a déteint sur nombre de nos compatriotes, qui croient que l’honnêteté est une qualité qui n’enrichit pas. Mais… comme l’affirmait Benjamin Franklin :  » Si les gens malhonnêtes comprenaient l’avantage qu’il y a à être honnête, ils deviendraient honnêtes par malhonnêteté. » Considérer le policier comme une victime, c’est insulter les millions de contribuables sénégalais dont on prélève mensuellement un certain montant sur leurs revenus pour pouvoir lui donner son salaire à la fin du mois ; considérer le policier comme une victime, c’est faire fi des sans-emplois qui auraient bien aimé être à sa place dans ce pays où le chômage est endémique; considérer le policier comme une victime, c’est le faire tomber dans le piège que tu as voulu éviter. Car tu insinues qu’il a agi sous l’influence du système, donc forcément des autres sans mesurer la gravité de ses actes. Ce faisant, il a alors laissé aux autres le soin de lui dicter son comportement. Considérer le policier comme une victime, c’est laisser proliférer le mal que nombre de nos braves concitoyens veulent combattre tous les jours; c’est aussi laisser un groupuscule de petites gens prendre en otage toute une population. De plus, nul n’est obligé d’être policier dans notre pays, et quiconque choisit de l’être connaît a priori le salaire qu’il va percevoir à la fin du mois les conditions dans lesquelles il va travailler. Dès lors notre fameux policier avait toute la liberté de les accepter ou de les refuser. En lisant ton texte que – du reste j’ai bien aimé -, surtout la longue liste des méfaits commis au sommet de notre État, je sens que tu es aussi dégoûté que bon nombres de tes compatriotes, moi y compris. Pour autant, à ta place, je me serais gardé de trouver des alibis pour ce policier, qui, comprenons-le bien, n’est que l’arbre qui cache la forêt de la corruption dans notre pays. Par malchance, ce que font beaucoup de gens de son acabit à l’ombre, a été dévoilé au grand jour dans son cas. Avec les TIC, il faut jouer la carte de la prudence et prier le Bon Dieu de nous préserver d’une de ces fautes pouvant hanter tout un chacun durant toute une vie. P.S : Excuse-moi de te tutoyer sans te connaître. Mais nous menons le même combat pour un Sénégal meilleur. C’est pourquoi j’ai pensé qu’il ne faut négliger aucun ses aspects.  » Le pays dont l’absence m’attriste et m’obsède, ce n’est pas celui que j’ai connu dans ma jeunesse, c’est celui dont j’ai rêvé, et qui n’a jamais pu voir le jour. Amin Maalouf Bosse Ndoye Montréal [email protected]
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