By Pape Dia SENENEWS.COM – Retour aux vieilles habitudes. Rideaux sur le Ramadan qui avait carrément bousculé les habitudes. Au Sénégal avec la pratique du jeûne obligatoire pour un pays à 96% musulman les repas sont servis à partir du coucher du soleil, heure de rupture du jeûne. Cette situation obligeait les restaurateurs à s’adapter au rythme imposé par le mois béni et ainsi à revoir leurs horaires de service. Les Fast foods pressés de revoir le retour à la normal de leurs chiffres d’affaire Un tour au restaurant 18 Safar, sis dans la banlieue permet de faire le constat. Selon le gérant de la place, Mamadou Thiam, ce n’était pas le grand rush dans les fast-foods en période de Ramadan. « Il faut reconnaître que l’activité était au ralenti durant le Ramadan, la plupart des Sénégalais préfèrent manger chez eux, dans le cadre familial, à l’heure de la rupture du jeûne. Conséquence, la baisse de notre chiffre d’affaire. Cependant on s y était préparé, c’est pourquoi on donne à certains de nos employés un mois de congé. Ainsi on diminue aussi notre production en fonction du nombre de clients que l’on est censé accueillir durant les heures de jeûnes», fait-il savoir. Pour sa part son collègue Makhtar qui officie à Torino révèle que « ce qui soulage nos recettes pendant le ramadan, ce sont les commandes des repas « Ndogou». On en reçoit beaucoup ces genres de commandes. Ainsi on travaille beaucoup plus la nuit pour traiter ces articles, car trop peu de clients viennent pour s’alimenter comme dans les périodes hors ramadan». Les Gargotes ont tenu le coup pendant le Ramadan ! Chez les gérantes de gargotes, leur recette n’ont pas aussi baissé que ça. C’est ce que soutiennent les gérants de ces établissements souvent très proches des lieux de travail. A l’instar de l’installation de Ya Fatou à côté du garage mécanique de la localité qui renseigne: « on reporte notre activité qui se faisait de jours à la nuit. Comme ça on prépare le « Ndogou» et s’en suit un repas. Certains ouvriers surtout les célibataires sont à l’honneur pendant le ramadan. Il accepter le fait qu’on peut avoir le même chiffre d’affaires que les mois hors ramadan». De son côté Arame qui tient une gargote sise à quelques encablures de la Station service, en voisinage avec les chauffeurs de transports en commun confie que « le ramadan ce n’est que pour certains. Je prépare toujours les repas il y a bon nombres de musulmans qui ne jeûnent pas sous prétexte qu’ils travaillent ou qu’ils sont malades. Même si l’affluence n’est pas considérable, on arrive à s’en sortir car on prépare le strict minimum. Aussi la dernière semaine du ramadan on a commencé à établir notre production de déjeuner habituelle».  » Dibiterie et Frokh Thiaya cherchent clients Certains dibiteries et autre  » Frokh Thiaya Nekh bol visités ne sont pas en marge de cette récession, et Abdallah propriétaire diminue la production : « J’abattais 5 moutons par semaine hors ramadan, mais pendant le mois béni je diminue de moitié soit 10 moutons. Car les clients qui ne venaient que la nuit reste chez eux et profitent du « Ndogou» familial. Mais les inconditionnelles de la viande sont au rendez-vous et ce sont les weekends qu’ils sont le plus présents. Les commandes de « Lakh Yapp» comble les trous dans la caisse», confie t-il.