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    Reportage SENENEWS – Résultats catastrophiques au Bac 2015: A qui la faute?

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Pape Dia SENENEWS.COM – Cette année les résultats du Baccalauréat ont été lamentables. Le taux de réussite selon les estimations ne dépasse pas 25%. Une situation que d’aucuns imputent aux perturbations constatées durant l’année, tandis que d’autres parlent du niveau très faible des élèves. A qui la faute? Reportage. « Hécatombe général», « résultats catastrophiques». Ainsi titrait la presse sénégalaise au lendemain des premiers résultats du Baccalauréat 2015. Les résultats de l’édition 2015 du baccalauréat se résument en un seul mot: catastrophiques. Cette année les taux de réussite ont été lamentables. Cela ponctué par la sortie du Cusems qui présage, un taux de réussite de 25% en attendant les deuxièmes tours. Ce qui est selon le syndicat une catastrophe depuis dix années. Pour comprendre les raisons de cet échec, nous avons interpellé les acteurs concernés à savoir élèves, parents d’élèves, professeurs et directeurs d’écoles. Les élèves renvoient la balle aux enseignants grévistes Tabara Niane élève au lycée de Jaxaay et lauréate fait part de sa déception pour ses camardes qui n’ont démérité selon elle : « les résultats sont vraiment inquiétants. Pourtant les élèves ont étudié mais avec ces grèves, nous sommes restés plus de 4 mois sans apprendre. un véritable handicap. Les professeurs se sont livrés à une véritable course contre la montre pour terminer leur programme. De ce fait si tu n’as pas de cours de renforcement, tu es largué d’office! Ce qui n’est pas à la portée de tout le monde», indique t-elle. De son coté Amath rumine encore sa déception car n’ayant pas réussit à ses examens. Il dénonce une volonté des autorités de réduire le taux de réussite. S’expliquant, il fait savoir qu’ « au Sénégal tout est fait pour empêcher au maximum d’élèves de passer le bac, citant les grèves, le système d’examen, les épreuves difficiles, les conditions dans les établissements avec plus de 70 élèves dans une classe de terminal dans le public. Sans parler des problèmes d’orientation des bacheliers à l’Université qui se posent chaque année. Ainsi il est préférable et moins encombrant pour le gouvernement de ne pas dépasser les 30% de réussite». « les professeurs ont carrément bâclé les cours en donnant des photocopies aux élèves, sans explications et sans les travaux dirigés qui vont avec…» « Un fiasco total, témoigne Mme Dieng, une parente d’élève qui n’a pas connu le bonheur de voir son fils en série littéraire décrocher le précieux sésame.  » c’est un scandale au vu de ce qui a été proposé comme sujet lors des examens. Avec le grève des syndicalistes enseignants qui a duré plus de 4 mois, la moitié de l’année scolaire, les élèves ne peuvent pas composer sur des matières non maîtrisées du fait du retard accumulé. Et les professeurs ont carrément bâclé l’enseignement donnant des photocopies des cours aux élèves sans explications et sans les travaux dirigés qui vont avec, se lamente t-elle. Et de poursuivre dans la même veine:  » C’est déplorable le gouvernement n’aurait jamais dû permettre cela. Maintenant il est préférable pour sauver l’image de l’éducation sénégalaise de donner une deuxième chance aux élèves qui ont échoué lors de ses premières sessions du Bac et leur permettre de concourir au mois d’Octobre. En tout cas l’enseignement public qui faisait les belles années de l’école sénégalaise est morte», fustige t-elle. A l’institut privé « Excellence» sis à Keur Massar, les résultats ne dérogent pas à la règle, même si les cours ont été réguliers, l’école étant exemptée de grèves du fait de son étiquette  » privé. Interpellé à réagir sur les raisons de cette déconvenue, Mody Mbengue, le surveillant général de l’établissement évoque une responsabilité partagée : « dans de pareilles circonstances l’école et les enseignants sont les premiers responsables. Mais il faut noter que les années précédentes les résultats ont été plutôt bons et même si les grèves des enseignants ne nous ont pas touchés, les résultats catastrophiques constatés chez les établissements publics sont aussi observés chez les privées. Alors le problème est beaucoup plus complexe que ce que l’on croit. Le système éducatif sénégalais souffre : la formation des enseignants n’est plus de qualité depuis fort longtemps, les manuels scolaires ne sont plus mis à jour depuis une éternité, les parents d’élèves ont clairement démissionné de leur rôle de premiers éducateurs …et tous ces éléments font que l’éducation au Sénégal a besoin d’une réforme généralisée et de fond en comble. Et à cet effet on attend avec impatience l’application des conclusions des dernières assises de l’éducation nationale. D’ici là on va faire avec nos moyens limités sans parler des subventions des établissements de notre standing qui n’arrivent toujours pas à offrir une formation adéquate à nos pensionnaires», soutient-il. Pour sa part, le professeur de français Mr Ndiaye qui officie à « Excellence», partage l’avis de son surveillant général mais tient à ajouter que le modèle proposé pour procéder aux examens est obsolète et prône un système allégé et étalé sur l’année scolaire : « de mon avis il faut aussi revoir la façon de faire les examens. Chaque année depuis plus de dix ans les résultats du baccalauréat il faut le reconnaitre ne sont pas fameux, les résultats cumulés sur dix ans en moyenne ne dépassent pas les 45%. Ce qui est déplorable. Dans ce contexte il serait préférable d’étaler les examens du baccalauréat ainsi que celui du Bfem presque sur toute la durée l’année scolaire. De ce fait tous les deux mois voire trois mois une épreuve est faite, de sorte que la plupart des candidats moyens pourront réussir. Car les candidats seront facilement concentrés sur 2 ou 3 matières pendant une période de 3 mois ce qui est plus facile que d’avoir à maitriser 12 matières en 9 mois. Ce qui est émoussant et avec l’invasion de la technologie dans nos murs, il ne faut pas compter sur les élèves pour se concentrer sur toute l’année scolaire», fait-il remarquer. Pape Mor DIa et Amadou L Mbaye
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