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    Séminaire international sur la protection sociale en Afrique

    8 avril 2015 by Logitrans0News

    By Sidy fall Allocution de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Mahammed Boun Abdallah DIONNE, le mercredi 08 avril 2015, à l’hôtel King Fahd Palace, Dakar Monsieur le Ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions, Mesdames, Messieurs les Ministres, Mesdames, Messieurs les Chefs de délégation, Monsieur le Commissaire aux Affaires sociales de l’Union Africaine (UA), Excellence, Madame l’Ambassadeur du Brésil, Madame la Représentante Résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Sénégal, Excellences, Mesdames, Messieurs les Représentants du Corps diplomatique et consulaire, Mesdames, Messieurs les Représentants des Agences et Institutions du Système des Nations Unies, Honorables Invités, en vos rangs et qualités respectifs, Mesdames et Messieurs,C’est pour moi un honneur de présider la cérémonie d’ouverture du Séminaire international sur la Protection sociale organisé à Dakar les 08 et 09 Avril 2015 par l’Union Africaine, les Gouvernements du Sénégal et du Brésil, le Centre des Nations Unies pour le Développement durable (Centre Rio+), le Bureau régional pour l’Afrique du PNUD et l’Institut Lula. Je voudrais souhaiter la bienvenue en terre sénégalaise à tous les participants venus d’Afrique et du Brésil, pays dont l’histoire est intimement liée à celle de notre continent. Cet événement important qui nous réunit aujourd’hui traduit notre volonté de renforcer nos efforts pour réduire les inégalités sociales et mettre en place les bases d’une véritable Politique de Protection sociale pour un développement durable et équitable. Mesdames et Messieurs, Honorables invités, Dans son rapport 2014 sur le thème  » Promouvoir l’intégration sociale en luttant contre l’exclusion », le Secrétaire général des Nations Unies, Son Excellence Monsieur BAN Ki-Moon, a souligné que pour atteindre une croissance économique soutenue, partagée et équitable, les Etats devront conjuguer leurs efforts à une protection sociale effective, afin que les bienfaits de la croissance économique profitent à tous. A cet égard, il convient de noter que par ses résolutions 66/122 et 68/131, l’Assemblée générale des Nations Unies, respectivement, encourageait les Etats à envisager la création d’institutions ou d’organismes chargés de promouvoir, de mettre en œuvre et d’évaluer les programmes et mécanismes de lutte contre l’exclusion sociale aux niveaux national et local, et invitait les organisations régionales à soutenir les efforts déployés au niveau national pour édifier des sociétés ouvertes à tous, dans une dynamique d’intégration sociale. Nombre de pays en développement s’y sont attelés en instaurant des régimes universels et non contributifs de protection sociale minimale, garantissant un minimum d’accès aux services de base et à la sécurité du revenu. Toutefois, jusqu’au milieu des années 2000, la Protection sociale non contributive n’était pas la priorité des Gouvernements africains. Cependant, durant cette dernière décennie, nous notons un intérêt croissant des Etats pour les politiques et stratégies de protection de leurs populations pauvres et vulnérables. Une véritable mutation est en train de s’opérer, qui tranche d’avec les modèles de protection sociale hérités de la colonisation, centrés sur les travailleurs du secteur formel et axés sur la prévoyance et la sécurité sociale qui ont montré leurs limites car excluant l’écrasante majorité de la population (plus de 80% parfois) de tout système de protection contre la survenance des risques, chocs et catastrophes. Cette évolution a été également largement guidée par les conclusions du Sommet mondial de Copenhague sur le développement social de 1995 qui préconisaient des stratégies d’extension progressive des programmes de protection sociale à toutes les personnes devant en bénéficier. Ainsi, outre les Appels de Livingstone et de Yaoundé de 2006 consacrant de nouveaux engagements des Etats membres de l’Union Africaine en faveur d’une action pour la protection sociale, des réunions régionales sur l’investissement dans la protection sociale se sont tenues en 2008 et les Etats membres ont confirmé leur volonté de renforcer les dispositifs de protection sociale et d’en accroître la couverture et l’efficacité pour tout un chacun. Mesdames et Messieurs, Honorables invités, Au Sénégal, l’accession au pouvoir de Son Excellence Monsieur le Président Macky SALL en 2012 marque un tournant décisif avec la mise en œuvre de programmes phares que sont : 1. Le Programme national de bourses de sécurité familiale (PNBF), 2. la couverture maladie universelle (CMU), 3. le programme minimum vieillesse, et enfin 4. le programme de revalorisation des pensions retraites. Cette série de mesures a été accompagnée de réformes institutionnelles majeures dont la création, dans le cabinet du Président de la République, de la Délégation générale à la Protection Sociale et à la Solidarité Nationale (DGPSN), et je salue au passage la Directrice générale Mme Anta SARR ici présente, ayant pour mandat de coordonner la politique de protection sociale au Sénégal. Actuellement, le Sénégal s’est résolument engagé dans le Plan Sénégal Émergent (PSE) qui est une approche novatrice du développement fondée sur l’interaction entre la croissance, la protection sociale et la gouvernance. Dans ce Plan, la Protection sociale est conçue non pas comme une charge, mais comme un investissement visant à combiner la productivité, l’innovation, la croissance économique et l’épanouissement des populations. La Protection sociale devrait ainsi apparaître comme un besoin essentiel pour chaque individu, mais aussi une nécessité pour un développement durable et inclusif. Il est de plus en plus admis de nos jours que la protection sociale contribue à la croissance économique en améliorant la productivité du travail et constitue par là un élément majeur de la stabilité sociale. Notre ambition pour l’amélioration continue des conditions de vie de nos concitoyens est grande et notre détermination à mettre en place un système viable de protection sociale pour tous demeure inébranlable. Dans ce cadre, des ressources budgétaires conséquentes doivent être mobilisées pour la pérennité desdits programmes initiés. C’est pourquoi, Son Excellence Monsieur le Président de la République Macky SALL a instruit la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale de mettre en place un mécanisme de financement global, à travers le dispositif fonctionnel de la Caisse Autonome de Protection Sociale Universelle (CAPSU) dont le processus est d’ailleurs bien enclenché. Il est évident qu’il faudra promouvoir des mécanismes de financements innovants, à travers la mobilisation des contributions du secteur privé, des ONG, de la Société civile, des collectivités locales ainsi que des ressources issues de taxes spéciales sur certains produits. C’est pourquoi, cette rencontre constitue pour nous une opportunité de partager des expériences développées dans certains pays africains, ainsi que les avancées importantes que la République Fédérative du Brésil a réalisées dans ce domaine. C’est le lieu pour nous de saluer la contribution exceptionnelle du Président Lula dans la mise en place de systèmes de protection sociale pour les populations les plus défavorisées de son pays. En effet, force est de constater que ce sont les pays d’Amérique latine qui, depuis une dizaine d’années, sont à l’avant-garde du développement de programmes novateurs de lutte contre la pauvreté. L’expérience du Brésil, qui s’inscrit dans cette logique, s’avère donc intéressante à plus d’un titre. Parmi les programmes mis en œuvre depuis le Président Lula, on peut citer des transferts purs et simples de revenus aux ménages vivant dans la pauvreté, des transferts combinant des suppléments au revenu et la fourniture ou l’utilisation de services de base (souvent liés aux soins de santé, à la scolarisation et à la nutrition) et enfin des programmes intégrés de lutte contre la pauvreté offrant des transferts adaptés et un accès préférentiel aux services destinés aux groupes et aux collectivités socialement exclus. En somme, ces programmes visaient à s’attaquer aux principaux facteurs contribuant à la pauvreté persistante et intergénérationnelle, notamment un faible revenu, la pénurie d’emplois et le manque d’accès à l’éducation et aux soins de santé. Mesdames et Messieurs, Honorables invités, L’enjeu de la protection sociale dépasse nos frontières, c’est pourquoi, je reste convaincu que la mise en place d’une plateforme d’échanges et de dialogue inter-pays est devenue une nécessité afin de renforcer les échanges d’expériences et de bonnes pratiques, mais aussi renforcer la mise en cohérence de nos interventions. Je ne puis terminer mon propos sans féliciter ceux qui ont pris part à cette importante initiative notamment la Commission des Affaires sociales de l’Union Africaine, l’Institut Lula, le Gouvernement du Brésil et je voudrais saluer le dynamisme de Mme l’Ambassadeur De Luna, et le PNUD, notamment Mme Djibo qui aura été déterminante dans l’organisation de ce séminaire, ainsi que tous ceux et celles qui ont contribué à la tenue de cet atelier qui constitue l’amorce d’un changement de paradigme qui met l’homme au cœur des politiques publiques. Je déclare ouvert le séminaire international de Dakar sur la Protection sociale et vous remercie de votre aimable attention.
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