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    Soudan du Sud : tirs, peur et confusion à Juba

    1 janvier 1970 by Logitrans0News

    By Mouhamadou Dieng L’étincelle parfaite pour mettre le feu à Juba est apparue vendredi 8 juillet, en fin d’après-midi, dans la capitale du Soudan du Sud, à la veille du cinquième anniversaire du pays neuf qui ne sait s’il existera encore l’an prochain. Des tirs ont retenti quelques heures après la mort de cinq soldats, dans des heurts entre partisans du président Salva Kiir et de l’ancien chef rebelle Riek Machar, devenu premier vice-président dans le cadre d’un processus de paix fragile. Les premiers coups de feu ont été entendus aux alentours de la présidence sud-soudanaise, où, justement, le président, Salva Kiir, était en réunion avec ses deux vice-présidents, Riek Machar, et James Wani Igga. Quand des chars ont commencé à gronder sur le grand axe, les trois responsables ont dû se regarder avec perplexité. L’instant tant redouté était-il finalement arrivé ? La guerre était-elle en train de reprendre ? Qui était en train de tendre un piège à qui ? La mise en scène était parfaite pour que tout le monde perde la tête et se jette dans un conflit. Pour le chef de l’Etat, Riek Machar fait figure d’ennemi à domicile. Ce dernier a été d’abord son rival (il était alors, déjà, vice-président), puis, lors de l’éclatement d’une guerre civile en 2013, désigné comme homme à abattre, il s’est enfui de Juba et a pris la tête d’un soulèvement armé. Il n’a été de retour dans la capitale que le 29 avril, dans le cadre d’un plan de paix qui est, depuis plusieurs semaines, en train de s’effondrer à un rythme implacable. C’est dans cette ambiance que les tirs ont éclaté, tout près de la présidence, à moins de deux cents mètres. A Juba, on sait que les soldats peuvent être nerveux, ivres, querelleurs. On ne sursaute pas à la première rafale. Mais quand les chars sont de sortie, et que la rue est à éviter sous peine de mort, l’heure est grave. Vendredi, tandis que la nuit tombe, les tirs, justement s’étendent. Personne, bien sûr, ne comprend rien, sauf les participants, dans la rue, qui semblent se répandre dans une partie de la ville, notamment près du grand camp des Nations Unies, mais aussi à Gudele, Hai Amarat, Tompiny, Sherekat.
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