By Babacar Touré La foret de Casamance est en train de disparaître et l’écosystème de la région la plus boisée du Sénégal est en danger de mort. C’est le constat fait aujourd’hui par l’ancien ministre de l’Environnement Ali Haïdar. A en croire le conférencier du jour, c’est un commerce lucratif qui s’est organisé à la frontière gambienne pour dilapider le bois casamançais.  » En 2016, suite à l’entrée de la population sénégalaise locale dans le trafic, le taux de coupe a triplé et 10.000 hectares supplémentaires pourraient disparaître d’ici 2018, soit plus de la moitié de la forêt restante , annonce, Haidar El Ali. Principaux responsables de cette saignée, les opérateurs économiques gambiens et chinois sont indexés. Et c’est une vidéo filmée par un drone qui a servi d’éléments de preuves à l’écologiste sénégalais. « Les images aériennes du marché de Sare Bodjo, à un kilomètre à l’intérieur de la Gambie, montrent un dépôt de milliers de troncs de bois de Vène, des chevaux et des charrettes faisant des aller-retours entre les deux pays pour collecter le bois à l’intérieur du Sénégal. 1 million d’arbres, soit 10.000 hectares de forêt ont été décimés durant les 5 dernières années en Casamance, dit-il.